Médicaments anticancéreux : Saidal dévoile ses ambitions pour 2025
Saidal est un groupe pharmaceutique public qui espère un avenir prometteur dans la fabrication de médicaments anticancéreux et une contribution importante à la santé publique et à l’économie du pays.
Le secrétaire général du groupe Saidal, Abdelouahed Grimes, a mis en avant lors de son passage à la radio nationale les ambitions et les réalisations remarquables du groupe public dans le domaine crucial des médicaments anticancéreux en Algérie.
Il a ajouté qu’en 2022, l’entreprise publique contribuait à hauteur de 4% au marché national des médicaments anticancéreux, qui représente une valeur annuelle de 600 millions de dollars.
Cependant, dès l’année suivante, cette part a grimpé à 7 %, et aujourd’hui, en 2024, elle s’élève fièrement à 10%, selon M. Grimes, qui a souligné l’objectif ambitieux d’atteindre une part de marché de 35% d’ici 2025, illustrant ainsi une croissance exponentielle et stratégique de la production locale.
Cette croissance n’est pas seulement quantitative, mais aussi qualitative, selon le responsable de Saidal, qui a précisé que le groupe public proposait, en 2022, entre 6 et 8 types de médicaments anticancéreux sur le marché national, alors qu’en 2023, ce nombre a bondi à 11. «Actuellement, l’entreprise offre une gamme étendue de 30 médicaments différents. Cette expansion significative témoigne des progrès notables dans la capacité de production de traitements aussi complexes que les anticancéreux», a-t-il souligné.
Selon le même responsable, les résultats financiers du groupe ont également suivi cette trajectoire ascendante, avec une augmentation spectaculaire de près de 50% du chiffre d’affaires global en seulement deux ans. «Cette performance exceptionnelle est attribuée à une nouvelle politique d’entreprise axée sur l’optimisation des ressources existantes et une expansion stratégique de la production et de la commercialisation des produits», a-t-il expliqué.
L’avancée majeure en matière de chiffre d’affaires est attribuée, selon l’invité de la radio nationale, à la production des médicaments anticancéreux, qui a contribué à une augmentation de 25% par rapport à l’année 2022. «Nous prévoyons de continuer dans cette tendance pour arriver en 2025 à augmenter encore ce chiffre à plus de 23%», a-t-il poursuivi.
Pour le secrétaire général de Saidal, l’objectif du groupe est de produire des médicaments de qualité et à des prix très compétitifs, car, selon lui, «il s’agit également d’optimiser le budget national consacré à cette gamme de médicaments, en fournissant au maximum les pharmacies des hôpitaux afin qu’ils dépendent le moins possible des importations».
L’engagement de Saidal ne se limite pas à la production, mais prévoit d’accentuer ses efforts. «Aujourd’hui, nous sommes en phase production d’anticancéreux, mais dans le futur, nous allons développer l’aspect recherche développement, afin de maîtriser cette technologie et entrer en production en full process», a-t-il avancé.
Concernant la production globale du groupe Saidal, l’invité de la radio nationale a indiqué qu’en 2023, l’entreprise publique produisait 160 médicaments, avec l’objectif d’arriver, à la fin de l’année en cours, à rajouter pas moins de 70 nouveaux médicaments produits localement dans différentes spécialités.
D’après M. Grimes, la production de médicament est un long processus qui doit passer par plusieurs étapes, notamment la phase d’étude, la partie développement ainsi que celle de la réglementation qui prend beaucoup de temps.
«Nous avons actuellement commencé la production de nouveaux médicaments génériques, il s’agit de 19 nouveaux produits dans différentes spécialités comme la cardiologie, dermatologie, anticancéreux, diabète, etc., dont l’enregistrement et la commercialisation au niveau de la PCH (pharmacie centrale des hôpitaux) ont été exécutés», a-t-il expliqué.
En termes de perspectives internationales, M. Grimes a évoqué les défis et les opportunités liés aux exportations, expliquant que le produit médicament est «très spécial et exige des normes et conditions très strictes pour entrer aux marchés mondiaux».
«Le marché africain, à titre d’exemple, importe du continent européen malgré la cherté du médicament dans ces pays en comparaison à ceux de l’Algérie», a souligné le responsable de Saidal, soulignant que pour introduire le produit national dans ces marchés, «cela nécessite des normes réglementaires et aussi des relations diplomatiques avec ces pays».
En chiffres, M. Grimes a révélé que le groupe Saidal a exporté, en 2023, une valeur de 12 millions de dinars ; pour l’année en cours, l’entreprise a atteint 13 millions de dinars d’exportations, «qui est un chiffre disposé à être augmenté d’ici la fin de l’année».
