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Secteur financier et bancaire : Légère réduction des incidents de paiements

Le dernier bilan publié par la banque d’Algérie a révélé que les incidents de paiements bancaires, liés surtout aux émissions de chèques sans provision, ont connu une légère baisse de l’ordre de 1% en valeur. L’évolution de l’activité de centralisation des incidents de paiement, évaluée à travers les données déclarées à la centrale des impayés durant l’exercice 2023 par rapport à 2022, montre que les incidents de paiement «ont diminué de 1,0% en valeur», bien qu’ayant augmenté de 0,6% en nombre, indique ainsi la banque centrale à travers son tout dernier rapport annuel. En 2023, ces incidents, révèle l’institution monétaire, ont concerné un total de 42.082 chèques correspondant à 101,49 milliards de dinars, contre 41.896 chèques d’une valeur de 102,55 milliards de dinars en 2022, a écrit l’Algérie aujourd’hui.

A ce propos, la BA explique que les fichiers des incidents de paiement et des interdictions de chéquiers gérés par la centrale des impayés «constituent les pièces maîtresses du volet afférent à la prévention et à la lutte contre l’émission de chèques sans provision, dans la mesure où préalablement à toute délivrance de chéquiers à leurs clients, les banques, le trésor public et les services financiers d’Algérie Poste sont tenus de consulter cette centrale». Dans ce même contexte, la banque des banques souligne que le nombre d’interdictions de chéquiers, déclarées à la centrale des impayés, «a connu une tendance croissante, passant de 9343 à fin 2022 à 12.660 à fin 2023, soit une progression de 35,5%». Le nombre de comptes ayant enregistré des incidents de paiement sur chèques durant l’exercice écoulé était, quant à lui, de l’ordre de 34.442, relève la BA, en précisant qu’en application des dispositions relatives à la prévention et à la lutte contre l’émission de chèques sans provision et suite aux demandes formulées par les établissements déclarants, 292 interdictions de chéquier ont été annulées ou levées, contre 263 en 2022, soit une augmentation de 11,0%. En outre, note la même institution, «le rapprochement des données générées par le système de télécompensation interbancaire des paiements de masse (ATCI) avec celles déclarées à la centrale des impayés révèle l’existence de 45.836 chèques rejetés en télécompensation durant l’exercice 2023, pour défaut de provision (contre 42.082 chèques déclarés à cette centrale pour le même motif), ce qui représente un taux de déclaration de 91,8%, contre 85% durant l’exercice 2022», relève-t-elle. En termes de montants, fait ressortir par ailleurs le même bilan, 73% du total des chèques rejetés déclarés à la centrale des impayés durant l’exercice écoulé portent sur des sommes supérieures à 50.000 DA, alors que la répartition par secteur juridique «montre que 88,8% des incidents de paiement enregistrés, soit 37.385, sont imputables au secteur privé (particuliers, professionnels et entreprises), contre 4697, soit 11,2% pour le secteur public».

Il est à signaler qu’à travers son rapport annuel sur les évolutions économiques et monétaire du pays, la banque d’Algérie, qui fait office d’autorité de supervision du système bancaire national, révèle  que «l’utilisation des moyens de paiement classiques (chèques et effets de commerce) semble régresser d’année en année», tandis que ceux «de nature essentiellement électronique (virements, prélèvements et transactions par cartes) confortent, de mieux en mieux, leur dominance en volume sur le marché des paiements».

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