Les acquis sociaux, marque de fabrique de l’état Algérien : Les sauvegarder, c’est une autre forme d’indépendance
par N.BENOUAR
Il est très utile, voire impératif de rappeler que l’Etat algérien toujours été fidèle aux engagements contenus dans la proclamation du premier novembre 1954 où les membres fondateurs ont insisté sur le caractère social et populaire de la future Algérie. Une particularité qui a pris tout son sens au lendemain de l’indépendance, puisque dès l’installation des membres du gouvernement, on s’attelle déjà à concrétiser ce projet malgré des ressources, presque à néant. On s’en souvient, la rentrée scolaire qui se profilait à moins de deux mois du recouvrement de l’indépendance a été un succès pour voire des dizaines de milliers d’enfants scolarisés, même si les établissements étaient peu nombreux et les enseignants aussi. D’autres secteurs étaient concernés par cette volonté politique d’asseoir cette orientation et les présidents qui se sont succédés à la tête de l’Etat ont fait dans cette continuité à des degrés divers, c’est ce qu’a voulu rappeler le président de la République, Abdelmadjid Tebboune dans sa lettre lue par le premier ministre Nadir Larbaoui à l’occasion du séminaire international sur les acquis sociaux.
Ainsi pour tous les citoyens, cette notion semble ne pas jouir de tout l’intérêt accordé, puisque depuis l’indépendance, c’est devenu presque une banalité malgré toutes ces sommes d’argent, puisées sur le trésor et qui greffent significativement tous les budgets de l’Etat. Un simple calcul révèle l’ampleur de tous ces sacrifices consentis si on tient compte, ne serait-ce que des subventions et des soutiens des prix pour les produits de large consommation et si on ajoute les logements sociaux, la facture n’en sera que trop salée. Pourtant, bien d’autres secteurs sont concernés et le président a bien fait de les rappeler, non pas pour une littérature rébarbative ou d’autres mauvaises qu’on lui prête, mais belle et bien d’une réalité intrinsèque qu’il sera utile toujours de la rappeler.
Mieux encore, depuis son investiture, le président Tebboune n’a fait que renforcer cette orientation, lui qui se veut le continuateur de ceux qui ont décrété le caractère social de l’Etat algérien, avec la particularité qu’il est impératif de dissocier le social du gaspillage et surtout la dilapidation des deniers publics.
En effet et par un passé récent, l’Etat algérien n’a pas dérogé à cette règle, mais ce qu’il a entrepris était aux antipodes de l’esprit de la proclamation du premier novembre 1954. En voulant faire des subventions et du soutien des prix et d’autres mesures, notamment le logement social, les anciens dirigeants ont laissé profiter des affairistes qui se sont sucrés sur le dos du citoyen arguant le fait qu’ils travaillaient pour le bien du citoyen alors qu’en réalité, tous les projets d’ordre social était surévalués faisant au passage des victimes en puissance.
L’injustice sociale, l’équité fiscale et l’abandon des catégories les plus défavorisées au même titre que des régions entières du pays qualifiées à juste titre de Zones d’ombres. Entre-temps, c’est la cohésion sociale qui prend un coup d’où toutes ces déceptions, ces désillusions et surtout une confiance qui a été mise à mal entre gouvernants et gouvernés.
Le président Tebboune, conscient de cet état de fait, en a fait son cheval de bataille pour l’inscrire dans ses engagements alors qu’il était candidat et l’une des mesures phares qui allait donner le ton pour un renforcement effective des acquis sociaux reste l’exonération d’impôt pour les revenus égaux ou inférieurs à 30.000 da mais le plus intéressant reste à venir.
Depuis et en parallèle à sa politique axée principalement sur le relance économique, le président de la République savait qu’il y un énorme déficit d’où l’impossibilité de répondre aux besoins pressants des algériens, pire encore, les accumulations de fortunes illicites, les dysfonctionnements de l’appareil productif, la non conformité des lois adaptées au contexte de l’heure, se voulaient un préalable pour prétendre, d’abord pérenniser les acquis sociaux, mais ensuite, les consolider et les élargir à d’autres catégories.
Ce n’est pas une mince affaire, car il fallait s’orienter vers la jeunesse, véritable moteur de toute croissance économique et quoi de plus stimulant que de permettre à une partie de ces derniers de jouir d’une allocation chômage à même de leur signifier à la fois une reconnaissance et surtout les inciter au travail tandis qu’une autre catégorie de jeunes, les universitaires en l’occurrence qui pour certains ont vu leur bourses subir une substantielle augmentation et d’autres toutes les facilitations pour créer leur entreprise. Le défi est trop important car il touche une large partie de la population d’une manière directe et indirecte. Le monde du travail n’a pas été occulté puisque le chef de l’Etat poursuit une politique volontariste en décidant d’augmentations de salaires qui atteignent les 50% et qui concernent 2.8 millions de fonctionnaires, une manière de renforcer leur pouvoir d’achat, très impacté par la crise économique internationale dont plusieurs pays sont en grand déficit.
Plus que cela, les décisions du chef de l’Etat vont dans le renforcement des programmes d’aide sociale, principalement les pensions destinées aux besoins spécifiques et aux personnes nécessiteuses ainsi que l’amélioration du fond de pension alimentaire au profit des femmes divorcées.En outre, les transferts sociaux qui représentent 18.45% du budget sont là pour répondre à la hausse des prix due à une inflation des produits de base sur les marchés internationaux.
Pourtant le plus gros de nos dépenses publiques concernent toujours notre jeunesse entre écoliers, lycéens et universitaires, se chiffrant à des millions de concernés et qui jouissent de la gratuité de l’enseignement, ceci à l’instar de la médecine qui se distingue par sa gratuité et dont les dépenses sont toutes aussi colossales, c’est dire qu’en Algérie, l notion de sociale n’est pas un vain mot et le chef de l’Etat lui accorde tout son intérêt.
Même les retraités sont aussi pris en charge, notamment ceux dont leur pension est dérisoire par rapport au coût de la vie, car pour beaucoup d’entre eux, ils sont toujours responsables de familles et qu’à ce titre, ils éprouvent les pires difficultés pour joindre les deux bouts, parfois au prix de leur santé, souvent déclinante. Ils sont, cependant plus de trois millions et les augmentations décidées par le chef de l’Etat coûtent au trésor des milliards de dinars surtout que ces pensions sont en train de concerner nos compatriotes à l’étranger, une mesure très forte qui remet au goût du jour nos émigrés, longtemps oubliés par leur Nation.
Sur un autre registre, c’est le logement social qui tient le haut de l’affiche puisque l’Etat algérien y consacre un budget très conséquent où des centaines de milliers de logements sont ainsi réalisés et les programmes pour les années à venir sont dans le même ordre d’idées. Il n’y qu’à voir toutes ces transformations dans nos villes et villages avec la construction de plusieurs bâtiments où l’Etat est omniprésent sauf qu’avec le président Tebboune, la gestion de ce secteur hautement stratégique obéit dorénavant à des critères bien définis, contrairement à ce qui se faisait par le passé où la distribution de ces logements était plus une source d’enrichissement que l’octroi aux vrais nécessiteux. Même pour les autres formules d’achat de logements, l’aide de l’Etat est significative à l’instar des logements ruraux qui bénéficient, eux aussi, du soutien de l’Etat. D’ailleurs la récente décision de reconvertir la caisse nationale du logement en Banque nationale de l’Habitat, c’est dire que même les mécanismes pour mieux gérer ce secteur suivent.
Plus singulier pour notre pays et partant pour nos citoyens, l’Etat algérien reste leader quand il s’agit de raccordement de gaz et d’électricité même dans les contrées les plus éloignées et même inaccessibles puisque même sur les montagnes du Djurdjura, l’électricité et le gaz sont présents à la grande joie des bénéficiaires.
L’eau que beaucoup semblent ignorer les efforts consentis dans ce domaine reste une préoccupation majeurs chez le président de la république et ses décisions de créer le plus possible d’unités de dessalement d’eau de mer est la preuve que rien n’est laissé au hasard pour que le citoyen, là où il se trouve, bénéficie de toutes les richesses du pays.
A ce titre et il est indispensable de le noter, l’Algérie travaille bien pour le compte de ses citoyens au prix de mille et un sacrifices ce que peu de pays le font et la différence est notable. Il s’agit pour le citoyen d’en être conscient et forcément fier de tous ces acquis et pour les responsables de capitaliser ces acquis en s’éloignant du gaspillage, de la mauvaise gestion et de la corruption. Maintenant, comme l’a déclaré le chef de l’Eta, si on est incapable d’assurer des responsabilités, d’abord, personne ne les oblige, et ensuite, elle ferait mieux de voir ailleurs, car le contexte ne permet aucune dérive surtout si elle est malintentionnée ce qui semble être le cas pour plusieurs d’entre elles.