Aviculture : Défis, contraintes et enjeux

Par : Abdelouaheb.F

Ravissant la seconde place en production avicole à l’échelle nationale en 2014, l’aviculture dans la wilaya de Mila  figure parmi les plus importantes filières agricoles et essaie toujours d’atteindre les objectifs escomptés par les pouvoirs publics , ceux d’accompagner et de soutenir les aviculteurs afin d’augmenter la production et la productivité en termes de viandes blanches et d’œufs , à même de réguler le marché et de stabiliser les prix qui s’enflamme  au point où le poulet a dépassé les 500 dinars le kilo et l’œuf est cédé à 25 dinars l’unité. Pour cela, des mesures ont été prises par les pouvoirs publics via l’accompagnement des aviculteurs et leur soutien permanent  tout le long du processus d’élevage. L’invité de l’émission radiophonique agricole «  Felahtna Saba » qu’anime le journaliste Mohamed Dahmane et diffusée chaque mercredi sur les ondes de la radio locale de Mila , Yazid Benmaamar , le président de l’association professionnelle de la filière avicole a décortiqué la situation en indiquant que cette diminution de la production des viandes avicoles et des œufs revient essentiellement à plusieurs facteurs , notamment  la cherté du poussin , cédé dans les années passées à 5 dinars , a atteint actuellement les 230 dinars pour l’unité voir même les 250 dinars avec livraison en plus des charges d’élevage , à savoir l’augmentation des prix des aliments , à l’image de la soja ( frôlant les 8000 dinars ) ,  mais la punérie de phosphate ( 30000 dinars ainsi que les médicaments , ont poussé plusieurs aviculteurs à abandonner le créneau suite à des pertes énormes. Dans la wilaya de Mila , la filière avicole compte 1300 structures d’élevage , dont 506 réservées pour l’élevage des poules de chair , 55 pour les poules pondeuses avec une capacité d’accueil de 302 mille poules, selon le docteur vétérinaire Lilia Benabderrahmane de l’inspection vétérinaire de la direction des services agricoles de Mila , précisant que ses services veillent sur la sécurité sanitaire de ce cheptel avicole via l’installation des barrières sanitaires contre la propagation des épidémies venant des wilayas limitrophes , à l’image de Newcastle , foyer déclaré dans la wilaya de Sétif et la bronchite infectieuse dans la wilaya de Batna , dans l’objectif de préserver la filière avicole et assurer une production meilleure. Yazid Ben Maamar a ajouté qu’en 2014, l’Algérie recèlera plus de 12 millions de poules-mère ( repro) , alors qu’elle n’avait besoin que 4 millions de mères , ce qui a fait inonder le marché de poussins entraînant ainsi une grande perte aux aviculteurs qui ont du abandonner le créneau. Précisant que l’Etat s’est engagé à importer plus d’un million et demi d’œufs d’éclosion afin de contribuer à l’abaissement du prix de poussin à 130 dinars pour que les aviculteurs puissent bouger leur filière. L’inspectrice vétérinaire a indiqué que l’année passée , un foyer de grippe aviaire a fait apparition , mais la vigilance de nos vétérinaires a pu endiguer la maladie en un temps record pour stopper la transmission de la maladie à l’intérieur de la wilaya. Le président de l’association professionnelle de l’aviculture a insisté sur le manque et la cherté des poussins qui constitue la majeure partie des entraves de cette filière et réclame l’aide aux aviculteurs via l’annulation de la TVA sur la soja pour faire baisser le prix à 6000 dinars le quintal et que sa structure à aider les aviculteurs à adhérer à la chambre d’agriculture de la wilaya pour se munir d’une carte de fellahs qui leur ouvre droits aux divers avantages financiers et de formation.