Rentrée professionnelle, Un apport significatif pour la relance économique Plusieurs spécialités sont envisagées pour répondre à des besoins spécifiques
Le contexte économique depuis l’annonce de la relance économique, telle que voulue par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune est en pleine mutation et pour cause, tous ces chantiers faramineux à l’image de l’exploitation du gisement de Gara Djebilet et de la ligne ferroviaire, longue de 6000 kilomètres, exigent une main d’œuvre qualifiée et spécialisée. Si pour les instituts ou les écoles à l’instar des universités, les cadres sont bien pourvus, celui des métiers reste insuffisant et ce sont tous ces centres de formation professionnelles qui auront la charge de former tous ces techniciens à même d’aller gonfler tous ces projets, sans qui, ils ne pourront aboutir. C’est un autre challenge auquel l’Algérie doit relever en termes de ressources humaines qualifiées.
Le travail a déjà commencé depuis longtemps et tous ces centres ont réussi à susciter un grand engouement auprès des jeunes, principalement pour ceux qui n’ont pas eu l’occasion de poursuivre leurs études au sein des universités. Le ministère de la formation professionnelle a depuis longtemps fait l’éloge de ces formation, accompagné, encore faut-il le souligner de tous les médias algériens pour recueillir des témoignages très concrets quant à la réussite des apprenants entre recrutement et création d’entreprise et cela a été très déterminant pour susciter le même engouement chez quelques réticents, cela sans oublier tous ces parents qui ont été derrières leurs progéniture pour acquérir un métier qui leur sera salutaire.
En effet si pour des métiers, dits primaires, maçon, menuisier, soudeur, plombiers et bien d’autres, le nombre de formation a été au top et a pu former des dizaines de milliers de nos jeunes qui ont pourvu tous les secteurs d’activité, d’autres formations plus spécifiques ont vu le jour et à leur tour, ont suscité un engouement qui a intéressé plusieurs jeunes, y compris les jeunes filles et concernent tous les niveaux d’instruction pour offrir des formations de courte, moyennes et longues durées.
En parallèle, un autre dispositif est venu se greffer à la formation professionnelle, l’ANSEJ qui offre à son tour un soutien conséquent pour permettre aux promus la création de leur propre entreprise. L’environnement devient de ce fait très propice pour venir à bout, en plus du chômage mais à une certaine oisiveté, synonyme de délinquance et trafic en tous genres.
Pourtant, ces dispositifs, quand bien même ils avaient colmater certaines brèches chez nos jeunes, les résultats n’étaient très probant et la corruption conjuguée à la bureaucratie n’a pas fait que des heureux puisqu’il y a eu des obstacles pour recruter les nouveaux promus alors que l’industrie algérienne était en pleine déliquescence et donc ne pouvait recruter, aussi bien chez le privé qui ne cesse de brandir honteusement la condition liée à l’expérience tandis que les entreprises publiques qui coulaient dans un déficit chronique, ne pouvaient à leur tour recruter tout ce beau monde qui étaient en mesure de donner un nouveau souffle à toutes ces entités, pratiquement en faillite et en manque d’inspiration. Il aurait fallu pour cela un Hirak béni et l’avènement d’un président de la République qui a donné une priorité dans ses engagements, alors candidat, à la relance économique du pays. Cette relance, bien étudiée et surtout expertisée par des spécialistes, ont mis le paquet pour jeter des bases saines à l’effet de réussir ce pari. Beaucoup de secteurs ont été mis à contribution et la formation professionnelle en faisait partie pour décider de sa mue en s’adaptant à la conjoncture et aux défis des décideurs algériens.
Effectivement, nous avons besoins de toutes nos élites, nos chercheurs et nos stratèges mais aussi, nous avons besoins de tous ces métiers pour faire fonctionner notre appareil industriel, c’est exactement la même chose en milieu médical où la présence de professeurs et de chirurgien sauf que tout le travail serait vain sans la présence de tous ces paramédicaux.
L’exemple le plus frappant reste l’énorme chantier de l’autoroute Est-Ouest et qui a vu les japonais ramener du Pakistan et du Vietnam des maçons et même des balayeurs, payés au prix cher alors que le chômage en ces temps faisait rage, il a fallu une directive du ministère du travail pour inciter ces derniers à recruter local, mais le plus gros a été fait et les conséquences de ce désastre économique est toujours là pour hanter tous ces projets qui ont connu le même sort. Si nous évoquons ces cas, c’est pour faire le parallèle avec tous ces projets en partenariat avec des pays étrangers et qu’à ce titre, nous ne pouvons reproduire les mêmes erreurs. Mieux, avec les mines et le chemin de fer, ce seront d’autres spécialités qui verront le jour pour entretenir toutes ces lignes et même procéder à la maintenance, aussi bien des lignes que des équipements. Les pouvoirs publics ont compris qu’avec toutes ces acquisitions, le volet maintenance et entretien des équipements, plus précisément ceux ayant trait aux travaux publics, sont vitaux, car à défaut, c’est encore une faillite qui s’annonce.
Ainsi et avec 1225 centres répartis à travers l’ensemble du territoire national qui assurent une formation en présentiel, la nouveauté réside dans une autre forme de formation, celle à distance, ce qui encourage davantage de candidats pour profiter de ce processus.
Les secteurs concernés désignent l’industrie, la numérisation, le bâtiment et les travaux publics, les métiers d’électricité, d’agriculture, d’hôtellerie et de tourisme, l’artisanat, l’hydraulique et l’environnement, le tout avec la signature de conventions avec les entreprises économiques dans toutes les wilayas.