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L’humiliant revers du Maroc au sommet des BRICS: La décantation Nord-sud se précise

par N.Benouar

Pour le Maroc, sa place au niveau du continent africain est désormais scellée, lui qui comptait jouer les premiers rôles, notamment après son retour à l’Union africaine, profitant, d’une part de l’absence diplomatique de l’Algérie et d’autre part de dirigeants africains à la solde de l’occident.
Le Maroc, toujours à l’affût de la moindre faille d’un continent voué à l’hégémonie occidentale, puise ses ressources et ses manigances auprès de ses mentors, l’entité sioniste et la France au premier plan et pour ce faire, il n’a pas trouvé d’obstacles pour enfoncer plusieurs pays dans le chaos à tel point que plusieurs d’entre eux se sont joints à sa politique expansionniste vis-à-vis du Sahara occidentale. Même les occidentaux, la France et l’Espagne en particulier espéraient, à juste titre que le Maroc pouvait les aider pour qu’ils continuent leur pillage des ressources africaines sans grands efforts puisque la sale besogne est ainsi confié à l’un des vassaux le plus malléable.
Pourtant, les choses sont appelées à changer, c’est l’histoire qui ne cesse de le répéter et le nouveau siècle se devait de concrétiser ces changements. Des changements perceptibles au grand jour, le problème, c’est qu’il y avait des prémices, car rien ne vient par le hasard des choses et les prévisionnistes du monde ont déjà posé le problème mais plusieurs dirigeants ont fait la sourde oreille et se sont retrouvés devant des situations encore plus inextricables. La France qui se retrouve à l’aube de ce nouveau siècle confrontée à d’innombrables problèmes, d’où une situation qui met très à mal cette puissance avec des conflits sociaux qui n’en finissent pas, non sans des violences qui sont devenues le quotidien de tous les français. Certains pensent que c’est la gestion de l’actuel président, Emmanuel Macron, mis les analystes disent que cela débuté avec l’avènement de Nicolas Sarkozy, puis de François Hollande, deux présidents qui ont préparé le lit de toute cette débandade, d’abord avec Sarkozy qui était à l’origine de la guerre en Libye et le désastre qui s’en est suivie, puis, l’opération Balkan décidée par Hollande au Mali et qui s’est avérée un véritable fiasco. Heureusement que les Etats-Unis et la Grande Bretagne n’ont pas suivi ce dernier pour enclencher une attaque en règle contre la Syrie. Pendant ce temps, le Maroc profitait de cette conjoncture et se voyait même un véritable rival de ces deux puissances à tel point qu’il s’est permis le luxe de les espionner sans vergogne avec l’appui, cette fois ci, affiché avec l’entité sioniste. Toutefois, le roi du Maroc, plus enclin aux plaisir de la chair et des réjouissances, avait laissé la gestion des affaires de l’Etat à une équipe aux desseins insoupçonnés, car dans leur majorité, ils étaient des sionistes ce qui leur a permis de conclure la normalisation avec Israël, comme une lettre à la poste.
Toutefois, est-il utile de rappeler la période Covid qui a touché toute la planète en ciblant des secteurs clefs des économies, principalement, le tourisme et les transports, ce à quoi, le Maroc a été sévèrement touché par cette crise sanitaire qui a été suivie par une autre crise à travers la guerre en Ukraine. En effet, ce conflit a vu l’émergence d’une crise sans précédent, celle des produits énergétiques et surtout alimentaires, le Maroc est de ce fait touché et du coup le pouvoir d’achat et la dette ne pouvaient que s’accentuer.
Dernier point, c’est la crise du Niger qui est venue aggraver une situation déjà critique, puisque ce dernier entend se départir de la France en récupérant ses richesses, mais le conflit était tel que la région du Sahel pourrait s’embraser ce qui signifie chez beaucoup d’observateurs, une guerre mondiale qui vient se greffer à celle de l’Ukraine en attendant celle de l’Indopacifique.
Devant tous ces sujets, le Maroc perd de sa prétendue superbe, du moins sur le continent africain, car beaucoup de pays ont compris que l’heure est venue de se débarrasser non seulement des puissances colonialistes, mais surtout de leurs suppôts dont le Maroc, la Côte D’Ivoire et le Sénégal se trouvent en pôle position.
L’invitation adressée au président Sahraoui par le pays organisateur du sommet des BRICS en l’Afrique du Sud en l’occurrence est révélateur de toutes ces nouvelles positions qui sont en train de basculer contre cette France-Afrique qui a fait tant ce mal au continent le plus pauvre, mais aussi le plus riche en termes d’histoire, de culture et de richesses de son sous-sol.
Un réveil tardif, mais combien salutaire pour beaucoup de pays africain qui ont compris que l’avenir est avec les BRICS, contrairement aux institutions de Bretton-Woods qui ont sucé les trois quarts de la planète.

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