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Tebboune fait dans l’économétrie En fin technicien, le chef de l’état met à nus les imperfections d’une gestion aléatoire

PAR N.BENOUAR

Parmi les sujets abordés lors de la dernière rencontre avec les médias de la presse national, il y avait un sujet d’une grande importance qui a été abordé, malheureusement pas suffisamment étayé ou du moins expliqué avec plus d’éclairage, c’est cette instance qui aura pour charge de gérer la production nationale et les importations. D’ailleurs avec un sens profond que le président de la république a répondu à un confrère en lui disant tout bonnement : « c’est très technique ».
Pourtant, c’est là un sujet majeur quand on sait toute l’importance du sujet qui a trait à notre économie, au demeurant en pleine croissance, mieux, les lendemains restent prometteurs à bien des égards au regard des chiffres dévoilés en toutes circonstances mais qui méritent davantage d’éclairage pour une meilleure compréhension. Le chef de l’Etat et sur la base des conseils des experts dans cette discipline très pointue avait tenté des réponses assez sommaires tant la question reste pour sa part très technique et qu’à ce titre, il est impératif aux médias lourds d’organiser des émissions avec l’apport d’experts et autres spécialistes pour expliquer un écheveau économiques que seuls les économétriques savent le faire. Nous pensons directement à notre ancien premier ministre Ahmed Benbitour, économétrique émérite à qui nous avons découvert cette branche hautement prisée par les plus grandes puissances du moment. Il est utile de rappeler que cet ancien ministre avec une forte délégation algérienne a su négocier avec le FMI pour arriver à bout de notre dette au demeurant très importante, notamment le volet du rééchelonnement et ce fut une prouesse très technique qui a fait sortir le pays de l’ ornière financière dont les conséquences auraient été plus dramatiques à l’heure où le pays vivait une situation des plus complexes entre fondamentalisme et chute des prix du pétrole.
Ainsi, on apprend de la bouche même du président la subtilité et surtout la maîtrise de cette discipline qu’entre une production nationale en plein essor d’où des exportations en nette progression, le chiffre de 13 milliards de dollars d’exportation hors hydrocarbures est à lui seul un indicateur d’une économie prospère et qui ne demande qu’à croître au regard des potentialités existantes et la régularité de la disposition de certains produits, notamment les médicaments, il y eu toujours des couacs avec des ruptures de stocks inexpliquées. D’ailleurs, l’ancien ministre du commerce l’a payé cher et surtout a été au centre d’innombrables critiques en raison de ruptures de stocks de produits de premières nécessités et cela reste pour le citoyen une énigme qui ne peut s’expliquer que par une mauvaise maîtrise de la situation, ce qui risque de déboucher sur des crises sociales, à leur tour injustifiées.
En effet, l’Algérie à la faveur d’un code d’investissement très encourageant, de l levée de toutes les contraintes liées aux activités économiques et surtout l’appui de l’Etat pour favoriser les exportations, la régulation de tous ces flux reste insuffisante à bien des égards puisque l’anarchie qui règne encore chez les opérateurs économiques est toujours perceptible dans le quotidien du citoyen pour voir des ruptures de stocks favorables aux spéculateurs et c’est dans ce sens que cette institution a été créée pour faire face à ces dysfonctionnements. Le chef de l’Et a évoqué dans ce sens l’exemple de certains opérateurs qui prônent l’exportation à outrance ce qui l’incite à répondre par la négative en disant qu’il privilégie, d’abord les besoins nationaux avant de se porter sur l’exportation, sinon, cela n’aurait servi à rien. Idem pour ceux qui profitent de la décision unilatérale d’un ministre qui suspend des importations de tel ou de tel produit ce qui n’est pas pour engendrer des tensions et c’est là où cette institution intervient pour réguler un marché qui ne doit souffrir d’aucune erreur. Lui-même avait dit qu’il n’impose pas ses points de vue avant de se concerter avec ses experts et cela reste une vision efficiente pour faire face aux enjeux économiques de l’heure.
Dans ce sens, le chef de l’Etat n’a pas manqué de rappeler le désordre voulu par la Içaba qui sont à l’affût de la moindre faille pour intervenir promptement aux fins d’accentuer des tensions, le cas des féculents est éloquent et le président de la République de s’énerver pour menacer tous ces spéculateurs reconvertis en ennemis du peuple de les sanctionner sévèrement.
L’économétrie, pour faire court et simple, c’est comme cet intendant avec son magasinier, se doivent de gérer leurs stocks pour éviter toute rupture susceptible d’engendrer des conséquences graves, d’abord en permettant la disponibilité des produits entrant dans l’activité de l’entreprise ou de l’administration et ce sont ces données qui permettent à l’intendant de procéder aux achats utiles en temps utiles, suffisamment à l’avance, car gouverner c’est prévoir et ainsi permettre à la machine de fonctionner efficacement.

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