ADHESION AUX BRICS, L’ALGERIE Y EST DEJA LES ACCORDS CONCLUS EN PLUS DE L’ADHESION DE L’ALGERIE A L’OCS, CONFORTE SA POSITION

Par : Benouar Noureddine

Il ne fait plus aucun doute quant à l’adhésion de l’Algérie aux BRICS Puisque, après la visite du chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune en Russie et la signature de plusieurs protocoles d’accords stratégiques, voilà que le président algérien poursuit son périple à une autre puissance et non moins membre du BRICS et de signer encore une fois plusieurs protocoles d’accords stratégiques, des préalables qui confortent la position algérienne pour une adhésion pleine et entière.

Forcément, certaines retouches seront affinées en prévision de la réunion, hautement significative des membres du BRICS en août prochain, précisément en Afrique du Sud et ce sera, sans doute le moment pour se prononcer sur cette question.

Il est utile de rappeler la position chinoise sur cette question qui a été un soutien fort en direction de l’Algérie principalement depuis l’investiture du président Tebboune et au regard de toutes les réformes entreprises et qui ont menées l’Algérie vers des horizons plus sereins, l’économie algérienne en particulier, d’ailleurs, l’ambassadeur de Chine en Algérie l’avait déclaré, puisqu’il suit de très près tout ce qui s’y passe. Mieux encore, les arguments algériens restent solides, d’abord vec des réserves de changes appréciables, l’inexistence de dettes extérieure et ensuite la diversification de ses exportions qui peuvent atteindre dans un proche avenir à plus de 20%.

Autant de points positifs qui n’ont pas manqué d’accorder à l’Algérie une attention particulière surtout que les perspectives d’avenir restent très ambitieuse si l’on évoque à titre d’exemple l’exploitation du minerais de fer de Gara Djebilet dont le potentiel se chiffre à des milliards, outre la réalisation d’infrastructures terrestres et ferroviaires, un point qui suppose que tout le continent africain s’ouvre à l’Algérie. Donc, pour les membres du BRICS, c’est aussi une opportunité pour eux de s’orienter vers le continent africain tant les possibilités d’échanges commerciaux restent très ambitieux.

A cet égard, l’Algérie qui joue, déjà un rôle prépondérant sur ce continent au regard de tout ce qui a été entrepris par la diplomatie algérienne, concrétisés par les opérateurs économiques, publics et privés est qualifiée de pays pivot de la région avec qui, il faut compter. C’est cette posture algérienne acquise à force d’abnégation et de vision stratégique que l’intérêt qu’elle suscite, semble attiré les BRICS pour un renforcement de leurs capacités économiques, appelées à connaître un saut qualitatif. On peut aisément comprendre que cette adhésion n’est qu’une conséquence de tout le travail accompli par l’Algérie, ces dernières années, ce qui constitue une consécration dans un respect mutuel avec les pays émergeants.

Plus de considération à l’égard de l’Algérie, lors de sa visite en Chine, le président Tebboune vient de conclure avec son homologue chinois l’adhésion de l’Algérie à l’OCS, ORGANISATION DE COOPERATION DE SHANGHAI 

C’est quoi l’OCS ?

C’est l’une des nombreuses organisations intergouvernementales à caractère politique et économique actives en Asie.

Son actuel secrétaire général est Zhang Ming1.

Succédant au « groupe de Shanghai », elle est instituée en 2001 par la Chine, la Russie et quatre États d’Asie centrale, le Kazakhstan, le Kirghizistan, l’Ouzbékistan et le Tadjikistan. Elle s’élargit à l’Inde et au Pakistan en 2016, puis à l’Iran en 2021.

L’OCS vise d’abord à répondre aux bouleversements géopolitiques en Asie centrale, consécutifs à l’effondrement de l’URSS en 1991 et à l’instabilité que cela entraîne dans la région. Le groupe de Shanghai puis l’Organisation institutionnalisent peu à peu une coopération visant à assurer la sécurité collective de ses adhérents face aux menaces « du terrorisme, de l’extrémisme et du séparatisme ». La Chine et la Russie sont au centre de cette entente et formalisent par son biais une forme de rapprochement géostratégique qui dépasse le cadre régional.

L’OCS est l’un des fers de lance de la géopolitique de la Russie dont le tournant vers l’Asie, amorcé dès 1996, est amplifié par Vladimir Poutine dans les années 2010, en même temps que se détériorent ses relations avec les Occidentaux.

Ainsi, cette adhésion qui constitue un préalable pour l’adhésion de l’Algérie aux BRICS, est aussi une autre opportunité pour l’Algérie de rejoindre des groupements de pays importants et qui jouissent d’une économie forte ce qui renforce en plus des liens très utiles en ces temps de crises et de tensions.