Constantine : Art et Science se retrouvent au Festival International du Malouf
Par : Z . WASSILA
En marge du onzième Festival International du Malouf qu’accueille la wilaya de Constantine, La musicologue tunisienne Shehrazad Allal a donné une conférence à la Bibliothèque Mustafa Natour, sur le thème de « La musique classique Héritage entre Tunisie et Algérie, Continuité et Ouverture ». Dans son intervention, l’oratrice a souligné que la musique classique andalouse est un patrimoine commun entre les pays du Maghreb malgré les différents dialectes, la multiplicité des genres mélodiques-rythmiques, des maqams et des tempéraments. Néanmoins les dénominateurs communs semblent être plus importants entre l’Algérie et la Tunisie dans de nombreux genres musicaux, similaires aux textes littéraires tels que la poésie, les strophes, les chants multiples et les rythmes musicaux, qui ont connu des ajouts à saveur locale, comme le Malouf, qui jouissait d’un grand statut dans les sociétés algérienne et tunisienne, indiquant que son extension en Tunisie remonte au Epoques carthaginoise et romaine, et même l’ère berbère, dont l’influence est encore présente à l’heure actuelle, avant la diffusion de la musique arabe avec l’entrée de l’islam du Hedjaz puis l’influence de l’Andalousie.
L’artiste, qui a animé les premières nuits du Festival International du Malouf à Constantine, a déclaré que le malouf est un genre musical à transmission orale depuis 4 siècles, ce qui a entraîné des changements d’airs, de mélodie et de textes à l’image du malouf tunisien qui sous l’effet d’une mélodie unifiée exécutée par 40 violonistes tend vers l’orient tout en perdant de sa nature.
