Actualités 

LA NOMINATION D’UN CHEF DE L’EXECUTIF, UN EXERCICE A HAUT RISQUE…TOUTES LES OPTIONS SUSCITERONT DES MECONTENTEMENTS

Il faut reconnaître que ce cas de figure reste unique dans les anales du pays quant à la formation d’un gouvernement et surtout son chef qu’il soit premier ministre ou chef de gouvernement. Par le passé, le président de la République avait toute la latitude de nommer qui il veut sans que personne ne crie au vrai scandale, les choses étant bien ficelées, il n’y avait pas matière à spéculer sur quelque chose, considérée à juste titre de fait accompli.

Aujourd’hui, les choses ont sensiblement changé, voire carrément métamorphosées pour aspirer à un gouvernement qui émane de la volonté populaire. Cela a été ardemment souhaité et même envisagé depuis la déchéance de l’ancien président de la République puisque tout a été fait en amont pour réviser la loi fondamentale, la seule institution à pouvoir répondre à ses aspirations, suivie de la création de l’ANIE, seule garante à mener des élections libres et indépendantes sans interférence de qui que ce soit.

Ainsi et malgré toutes ces garanties, au demeurant fort appréciées par la communauté internationale, soucieuse du bon déroulement de l’évolution de la situation en Algérie, mais aussi des engagements clairs du premier magistrat du pays, Abdelmadjid Tebboune à vouloir en finir avec les pratiques du passé, les résultats n’ont été , malheureusement pas au rendez-vous pour prétendre à un renouveau qui placera le pays dans de bonnes rails.

Que s’est-il passé ?

Le mouvement populaire qui a eu raison de l’ancien système a apporté un sang nouveau dans les pratiques politiques du pays sauf que de vieux reflexes ont la peau dure pour refuser toute idée de changement. Ces mêmes reflexes se trouvent tant chez les caciques des anciens responsables qui considèrent qu’ils détiennent toujours la vérité, que chez une certaine opposition qui avait tout rejeté, arguant le fait qu’il ne peut y avoir de changement et de crédibilité si on ne revient pas à la case départ, c’est-à-dire une constituante qui remet toutes les pendules à l’heure. Deux concepts totalement contradictoires, mais surtout nocifs     pour sortir le pays d’une crise multidimensionnelle qui pourrait le mettre à genoux avec des conséquences irréversibles. Ces concepts attentistes, stagnants, synonymes d’immobilisme, une situation qui ne sied aucunement à ce genre de crise, ceci pour deux raisons évidentes. D’une part, le pays a des ressources qui peuvent le mener vers de bons horizons pour peu qu’elles soient bien exploitées, cela a été confirmé dans plusieurs domaines et les résultats étaient époustouflants et c’est grâce à tout le travail positifs accompli depuis l’indépendance par des compétences nationales suivies de près par des politiques honnêtes, donc tout n’est pas si mauvais qu’on a tendance à le démontrer et à le faire croire. D’autre part, il y a le contexte géopolitique et mondiale qui n’admet aucun retard ni de turpitudes stériles et contre productives, sinon, c’est la traîne qui attend des pays qui auront du mal à se relever, voir à ne plus se relever. La crise sanitaire mondiale qui a eu raison de tous les pays du monde, même les plus puissants a engendré une crise économique d’une telle intensité que pour redresser la situation, les pays riches parlent d’une dizaine d’années, que dire des pays pauvres ou comme le nôtre. L’exemple de la Tunisie et du Maroc sont des repères qu’il faut en tenir compte pour parler de famine et de pauvreté ardue.

Ainsi avec ces données géopolitiques, s’ajoutent des menaces de guerre auxquelles fait face l’Algérie au niveau de toutes ses frontières. Le cas de la Lybie et du Mali sont d’une telle évidence que l’armée algérienne réalise des manœuvres militaires depuis plus de deux ans, c’est dire l’inquiétude grandissante qui secoue le pays de l’extérieur comme de l’intérieur avec toutes ces actions subversives  qui s’accentuent de jour en jour. L’arrivée des forces de l’entité sioniste à nos portes avec la complicité du royaume chérifien est la preuve formelle qu’on veut attenter au plus grand pays d’Afrique.

Cependant d’un autre côté, de grandes puissances attendent de pieds fermes la nouvelle configuration politique de l’Algérie, notamment son nouveau gouvernement pour s’investir davantage avec un pays qui a prouvé toute sa disponibilité à œuvrer avec la communauté internationale dans un respect total et des alliances sont déjà à pied d’œuvre, notamment, la Chine, la Russie ou encore l’Allemagne, mais aussi la France à l’instar d’une grande partie des pays africains, donc, l’espoir reste permis en ces temps d’incertitude et c’est ce qui peut accélérer significativement la relance économique, synonyme de force et de puissance.

Toutefois, cette nomination vient un peu gripper la machine Algérie au lendemain des élections législatives avec, d’abord une abstention significative et contre productive puisqu’elle n’a pu dégager une majorité à même de faciliter cette nomination, mais aussi toutes ces énergies contenues dans une certaine forme d’opposition qui ont opté pour la chaise vide, se contentant de dénigrer sans pour autant apporter de solutions qui pourraient convaincre le peuple, si cela est vraie, l’opposition aurait pu rafler la mise et ainsi s’imposer de facto pour faire valoir tout son programme.

En réalité le personnel politique algérien n’est pas structuré et si l’on constate quelques alliances de fortune, c’est la preuve que personne n’est convaincu de personne et c’est à titre qu’il faut que toutes les formations politique fassent leur mue pour prétendre à une  force politique capable de relever tous les défis, ce qui n’est pas le cas pour l’heure, car ce ne sont que des agitateurs combien même leurs compétences sont avérées, mais face à un désordre politique, toutes ces compétences sont noyées diluées dans une médiocrité qui a eu raison de leurs propres convictions.

Les données de ces élections ne permettent nullement de dégager une majorité effectives et ce ne sont pas les indépendants qui feront la différence, c’est pourquoi le choix du Président de la république reste complexe, voire difficile pour prendre cela à la légère, car il faut bien comprendre que des engagements ont été pris et que des mesures très importantes l’ont été aussi pour que le premier magistrat du pays prennent tout cela avec désinvolture, ce serait suicidaire et la porte ouverte à tous ces opportunistes et autres rapaces qui n’attendent que la moindre faille pour réaliser leurs sales besognes. On peut dire que le choix du premier ministre et de son gouvernement obéira à d’autres considérations autres que celles qui ont été le résultat de ces élections surtout qu’une majorité n’a pas vu le jour pour que chaque parti politique puisse prétendre à ces hautes fonctions, devenues par la force des choses vitales pour la survie du pays.

Articles relatifs

Leave a Comment