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Tébessa: La place de la Victoire a dû être élevée au rang d’espace public digne d’un chef-lieu de wilaya

Un grand ouf quand les agents de l’ordre se sont postés en plusieurs endroits, pour débarrasser la place de la Victoire (ex-Carnot) et ses ruelles adjacentes, de dizaines de revendeurs à la sauvette qui ont pris l’habitude d’ériger les étals de fortune tout autour de la piétonnière.
Un témoin de mémorables événements vécus par la ville de Tébessa, la placette offre l’image désolante d’un lieu réduit à accueillir tout et n’importe quoi. Les citoyens et visiteurs habitués à l’endroit ne vous diront pas le contraire. 
Après son aménagement et équipement (!!?), la place de la Victoire aurait dû être élevée au rang d’espace public digne d’un chef-lieu de wilaya. Un espace bien exploité dans des activités touristiques, à même de promouvoir la cité antique de Theveste, à travers une animation faite de programmes culturels et artistiques. 
Or c’est tout à fait le contraire qui se produit, l’espace est par la force des choses (et la volonté nuisible de certains) devenu un enclos de ramassis et de pratiques qui avec le temps se sont incrustées dans le décor, de plus en plus répugnant, où l’insécurité donne la chair de poule aux passants, parfois des familles venues se promener, ou tout simplement traversant le cours en allant vers les rues commerçantes, de l’ancienne ville. La place de la Victoire est pour ceux qui s’en doutent encore un bazar médiéval à ciel ouvert. 
Même la muraille byzantine n’a pas échappé à l’esprit malfaisant, elle est squattée en un présentoir de la camelote des marchandises importées de nulle part.

Selon les annales, l’ex-cours Carnot faisait rêver les visiteurs, par sa propreté, on y organisait des bals, les commerces riverains respectaient le lieu, les autorités municipales veillaient sur lui. Aujourd’hui, les gens s’interrogent sur le sort réservé à une place aux relents d’un passé, qui a fait d’elle le point de chute de beaucoup de citadins, en mal de bons souvenirs, remémorer les bons moments, se rappeler des personnes qui l’ont fréquentée, retrouver des pans entiers de l’enfance et la jeunesse, quand on empruntait le cours pour se rendre à l’école. La question est de savoir quoi faire pour débarrasser et réhabiliter l’endroit de toutes ces lacunes et impuretés et redonner à Tébessa son lustre. 
Depuis des choses sont passées, l’endroit garde toujours une chaleur, une intimité, une senteur qu’on ne trouve nulle part ailleurs, la preuve, ces centaines de personnes qui s’y bousculent, en venant savourer son café, feuilleter son journal et récolter quelques rayons de soleil.

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