Sonatrach à la recherche de nouveaux partenariats stratégiques avec des entreprises chinoises du secteur
Par : F . AZOUN
Le partenariat entre l’Algérie et la Chine date de plusieurs décennies et est devenu beaucoup plus important ces dernières années, de telle sorte qu’elle a supplanté, du point de vue des échanges économiques, la France et la Turquie, le plaçant en pôle position.
Cette visite confirme ainsi la prépondérance de ce pays dans les échanges de l’Algérie et vient : « contredire certaines affirmations tendancieuses et non fondées concernant un certain refus de la Chine d’investir en Algérie », note Al Arab, un journal arabophone paraissant à Londres, dans son édition du dimanche 21 mai 2023. Le Président-Directeur Général du groupe Sonatrach, Toufik Hakkar, s’est rendu dernièrement en Chine à la tête d’une importante délégation composée de hauts cadres de l’entreprise, pour une visite qui s’inscrit en droite ligne dans la recherche de nouveaux partenariats stratégiques avec des entreprises de ce pays qui a su imposer sa suprématie économique au niveau mondial et constituer une force qui fait de l’ombre même aux pays les plus riches. Le PDG de Sonatrach, qui était aussi accompagné de cadres de la filiale Asmidal (engrais), s’est employé à rechercher de nouveaux partenariats et investissements chinois dans le domaine minier. Dans ce cadre, la partie algérienne s’est entretenue avec les responsables de la société nationale chinoise d’ingénierie chimique, propriétaire de l’entreprise Wuhan spécialisée dans la production d’intrants et d’engrais. La rencontre a permis aux deux parties de discuter des moyens de développer le projet de production de Phosphate intégré ainsi que ceux pour de futurs projets de coopération dans la recherche, le développement et la production d’ammoniac vert et de valorisation des déchets industriels provenant de la production d’engrais.
Il faudrait rappeler dans ce cadre, que l’Algérie et la Chine sont déjà engagées dans un partenariat dans la production de phosphate intégré par le biais d’une société mixte créée en mars 2022 entre deux groupes algériens et deux autres chinois, avec pour mission principale l’exploitation de la mine de phosphate dans la wilaya de Tébessa ainsi que la transformation chimique du phosphate, du GN, la production d’engrais phosphatés et azotés et d’engrais dans la wilaya de Souk Ahras. Dans le sillage de ces discussions et accords, le PDG de Sonatrach, M Toufik Hakkar et les cadres qui l’accompagnaient ont programmé plusieurs rencontres et discussions avec des banques chinoises intéressées par le financement de ces projets et des sociétés d’assurances des risque des investissements consentis, qui ont d’ailleurs affirmé leur disponibilité à accompagner la mise en œuvre de ces projets stratégiques pour les deux pays.
Il faut dire que la délégation de Sonatrach conduite par son PDG, M Hakkar, n’a pas chômé lors de sa visite en Chine. En effet, outre toutes les rencontres et réunions rapportées plus haut, les représentants du groupe pétrolier algérien ont rencontré les responsables de plusieurs sociétés chinoises liées à Sonatrach par des contrats de coopération et de partenariat dans le domaine du pétrole et du gaz qui exercent en Algérie et ont eu des discussions avec eux pour améliorer ces relations et les développer, notamment dans les secteurs des hydrocarbures, des énergies nouvelles et renouvelables, la transition énergétique, les TIC ainsi que les nouvelles technologies utilisées dans la recherche et la production d’hydrocarbures. Toujours dans le cadre de la coopération multiforme avec la Chine, il y a lieu de rappeler que le groupe Sonatrach a annoncé, il y une semaine, avoir choisi deux entreprises, un groupement multinational basé en Grande-Bretagne et une société chinoise, pour la réalisation d’un complexe pétrochimique à Oran, pour un montant d’un milliard et demi de dollars US. Ce complexe est considéré comme le plus grand investissement du genre en Algérie et est situé à la zone industrielle d’Arzew (Oran) et devrait produire 550 000 tonnes/an de Polypropylène. La durée de réalisation de ce complexe a été fixée à 42 mois.
