JOURNEE NATIONALE DES PERSONNES AGEES L’ESPOIR DE VIEILLIR EN BONNE SANTE

Par : N . Benouar

L’Algérie vient de célébrer la journée dédiée aux personnes âgée où les trois ministres, celui de la solidarité nationale, de la famille et de la condition de la femme, Kaouther Krikou, du ministre de la santé, Abdelhak Saïhi et celui du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale, Fayçal Bentaleb ont tenu à réaffirmer la volonté du président de la République à accorder à cette frange de la population tout l’intérêt qui doit lui assurer une vie décente en les protégeant et renforcer leur place au sein de la société dans laquelle elles évoluent.

C’est ainsi que  dans leur allocution, l’accent a été  mis pour mettre en exergue tous les efforts consentis par les pouvoirs publics, notamment l’amélioration de la qualité du service institutionnel au profit de cette catégorie sociale et surtout concrétiser le projet des fermes et des jardins pédagogiques au niveau des maisons des personnes âgées.

Belle initiative à l’adresse de nos séniors surtout que le ministère de la solidarité nationale entend mener des études à même de valoriser le potentiel, non négligeable de nos aînés qui ne demandent qu’à transmettre tout ce potentiel sous réserve d’une communication intergénérationnelle par le truchement de renforcement des procédures de médiation sociale    

Ainsi et dans le cadre de la numérisation des mécanismes de prise en charge et d’accompagnement, la ministre a rappelé le mécanisme de signalement des personnes âgées en situation difficile, en ce qu’il est un outil d’observation de tous les cas en détresse et ce en vue de permettre aux services du secteur d’intervenir pour prendre les mesures nécessaires quant aux cas signalés, mieux encore le ministre a, pour sa part, rappelé la stratégie de prévention adoptée par l’Algérie en faveur des personnes âgées, s’appuyant sur le dépistage et le diagnostic « pour un vieillissement en bonne santé ».

A ce titre et en  relevant les efforts du secteur pour la prise en charge des personnes âgées en assurant notamment des cliniques mobiles pour dépister les maladies chroniques et organiser annuellement la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière, M. Saihi a insisté sur l’importance de la coordination intersectorielle pour renforcer le service destiné à cette catégorie.

Sur un autre registre, le troisième ministre, celui du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale a, quant à lui, évoqué les principales prestations sociales assurées aux personnes âgées par le secteur, indiquant que le nombre des retraités a atteint « 3.440.773 » au niveau de la Caisse nationale des retraites (CNR) et « 346.282 bénéficiaires » à la Caisse nationale de sécurité sociale des non salariés (CASNOS). De ce fait, le ministre de la santé a rappelé les mesures prises par le secteur pour réduire les déplacements de cette catégorie à ses structures à travers les applications et les prestations numériques pour répondre aux préoccupations et suivre les dossiers à distance, en sus de celles liées à la prestation d’aide sociale pour bénéficier des équipements médicaux et de l’accompagnement administratif.

Cependant, force est de constater que la situation de nos aînés demeure précaire à plus d’un titre en raison d’une négligence des pouvoirs publics d’une autre époque où ces maisons, dites, Diar Errahma étaient gérées de manière chaotique d’où des drames, jamais répertoriés en raison d’un laisser-aller à la limite du criminel dans certains cas. D’ailleurs plusieurs fugues ont été enregistrées et dont les conséquences ont été catastrophiques pour leurs auteurs, notamment la gente féminine, souvent sujette à des agressions sexuelles caractérisées.

Le problème des séniors est d’une complexité qu’il fut du courage pour l’affronter surtout que cette catégorie a été délaissées durant des décennies et si l’on aborde le problème de leur santé, le gouffre est tellement profond ne serait qu’en évoquant le volet médecine où nos médecins, ignorent pour une grande partie d’entres eux, ce que la gériatrie veut dire, quant à l’appliquer chez leurs patients, c’est tout bonnement une aberration, ce qui relève de l’absurdité.

C’est en effet une absurdité quand on sait que depuis plus de quarante ans, l’Algérie se targue de jouir d’une espérance de vie de plus de soixante dix ns, ce qui mathématiquement augmente le nombre de nos séniors et c’est à ce titre que cette spécialité se devait d’être enseignant avec plus de rigueur à l’effet de venir en aide à cette catégorie sociale.

Ce n’est un secret pour personne que de savoir que les adultes, tout en vieillissant, accuse une santé déclinante où la majeur partie soufrent de pathologies chroniques, notamment, pour les plus connues, le diabète ou encore les problèmes de tension artérielle.

Toutefois, pour les maladies, dites lourdes, le constat est des plus amers et même les familles s’en trouvent complètement démunies pour venir en aide à leurs aînés, et c’est cette pathologie dite «  Cadavre vivant » la maladie d’Alzheimer qui commence à s’installer en faisant des ravages que seuls les concernés en savent quelque chose. Ce constat impose quant à lui l’impérative nécessiter de créer des centres spécialisées pour traiter ce type de pathologie, ce qui suppose son tour, la mise en place d’un personnel hautement qualifié ce qui n’est malheureusement pas le cas ou à tout le moins, extrêmement insuffisant.

L’autre aspect qui reste encore déficitaire concerne la prise en charge psychologique, voire psychiatrique qui touchent de très près les personnes âgées puisque nous rencontrons à chaque jour que Dieu fait des sujets qui déambulent come des zombies et que pour certains d’entres eux, ils constituent un risque d’agression pour les passants. La presse n’a eu de cesse de rapporter des faits divers en relation avec ces gens qui n’ont rien à faire dans la rue, c’est dire tout le travail qui doit se faire et surtout dans les meilleurs délais, car le nombre est en nette augmentation.

Il faut commencer d’abord, selon un médecin de créer des services de gériatrie au niveau de toutes nos structures sanitaires à l’image des pédiatries et surtout encadrer ces nouvelles structures avec un personnel à la fois qualifié et dévoué.