MESURES DE GRACE, LE MERITE D’ETRE CLAIR
DES EXCLUSIONS EN CASCADES ET DENOTENT LE SENS DE DISCERNEMENT DU CHEF DE L’ETAT
Par N . Benouar
Il était temps que les mesures de grâce décidées par le premier magistrat du pays, Abdelmadjid Tebboune soient claires et ne peuvent concerner que les plus « méritant » au regard du délit commis qui ne doit en aucun cas être assimilé à d’autres plus ou moins graves et dont l’élargissement peut engendrer d’autres crimes. Sous d’autres cieux, ces mêmes mesures à l’instar des libertés conditionnelles et qui ont concerné des pédophiles, des violeurs ou encore les trafiquants de drogues n’ont eu pour effet que la récidive et ce sont tous les citoyens qui, depuis longtemps n’étaient nullement d’accord avec ces mesures.
Ainsi, il fut un temps, relativement récent où à chaque fête religieuse ou nationale, des citoyens avaient des appréhensions, somme toute légitime pour voir des voyous, bénéficier de telles mesures alors qu’ils n’avaient même pas purgé le tiers de leurs peines. Leur retour à la vie civile et leur dilution dans la société faisait craindre le pire, ce qui est une réalité quand on rencontre dans nos rues ou dans notre voisinage immédiat tous ces rébus de la société qui donnent cet air arrogant, celui avoir été dans l’une des « plus grandes universités », la prison en l’occurrence.
En tout état de cause, les récentes mesures d’élargissement de prisonniers, bien qu’une première a été constatée puisque ces dernières sont intervenues lors de la célébration de l nuit du doute « le vingt septième jour du mois de Ramadhan », une mesure qui a ravi bien des familles pour voir leur parent en bénéficier tout en espérant que ce dernier se repentira de ses méfaits et d’entamer une nouvelle vie, c’est en tous cas le sens de ces mesures.
En revanche, d’autres délits ne sont plus concernés par ces mesures, à juste titre d’ailleurs et concernent :
les individus détenus concernés par l’application des dispositions de l’ordonnance portant charte pour la paix et la réconciliation nationale, les crimes qualifiés d’actes terroristes ou de sabotage, les crimes de trahison, d’espionnage, de massacre, d’évasion et d’association de malfaiteurs, trafic de drogues et de psychotropes, les crimes de corruption, les infractions à la législation et la réglementation des changes et du mouvement des capitaux, dilapidation délibérée des deniers publics, la concussion, le trafic d’influence, la passation de marchés publics en violation de la réglementation, le blanchiment d’argent, l’homicide volontaire, parricide, infanticide, coup et blessures volontaires entrainant la mort, une maladie ou une infirmité permanente, homicide involontaire, les crimes de rapt, de séquestration et d’attentat à la pudeur sur mineurs avec ou sans violence et viol, les crimes de kidnapping, la traite des enfants, et les crimes de nature à empêcher la vérification de l’identité de l’enfant,
les mêmes mesures concernent aussi les cas d’’insulte sur les réseaux sociaux et les crimes relatifs à la discrimination et le discours de haine, les crimes d’attaques et de complots contre l’autorité de l’Etat, ses institutions, ses fonctionnaires, et contre l’intégrité territoriale du pays, les crimes d’attroupement armé ou d’incitation à l’attroupement, outrage et violence contre les établissements sanitaires et leurs personnels, les délits et crimes de spéculation illicite, fraude dans la vente de marchandises, de produits alimentaires et médicaux, les délits et crimes de faux et usage de faux, l’usurpation de fonctions, de noms et prénoms, la mise à feu volontaire d’argent, et les délits d’atteinte au système de traitement automatique de données ciblant la défense nationale, les organismes et institutions de droit public.
La messe est dite pour tous ces délits qui ne font plus recette auprès de leurs méprisables auteurs pour faire la part des choses quand il s’agit de crimes abominable et dont aucune pitié ne leur soit accordée.