ELECTIONS LEGISLATIVES : ET DE TROIS.
Il n’y avait certes, pas foule lors des élections législatives et pour cela, c’était attendu par tout le monde, tant le contexte, extraordinairement complexe. Complexe sur plusieurs plans et l’Algérie ne pouvait constituer une exception. D’abord, c’est la tendance en matière d’abstention qui a touché beaucoup de pays, les plus démocratiques ont relevé cette tendance pour lui donner plusieurs explications dont la plus importante reste que le citoyen ou l’électeur fuit l’action politique et partant les élections, car depuis la fin du vingtième siècle, ce sont tous ces scandales liés à l’argent qui ont eu raison des électeurs qui ne croient plus aux promesses, souvent farfelues des candidats qui promettaient monts et merveilles pour qu’à l’issue de leur intronisation, c’est l’égoïsme qui prend le pas.
Dans les pays en voie de développement, la tâche est encore plus rude pour que chaque rendez-vous électorale subit les affres des électeurs qui, connaissant une bonne partie des candidats, manifestent avant même le jour du vote, une appréhension, somme toute justifiée et c’est dans cette situation que la science entre en jeu pour inciter les électeurs à voter en leur permettant des voter à distance, sauf que l’électeur continue à bouder.
Il reste cependant des élections où l’enjeu reste de taille et cela est devenu une exception qui devient la règle, le cas des Etats-Unis est éloquent à plus d’un titre au regard de ce qui a été vécu, d’une part par celui qui a entrainer l’Amérique dans une guerre illégitime, illégale et combien meurtrière et cela, le citoyen américain, conscient de ces enjeux macabres, a tenu à faire valoir ses voix, mais à quel prix. L’autre président qui a fait de la Maison Blanche un lieu de débauche politique en agissant comme un voyou, ignorant les règles diplomatiques et partant, rendant son pays, une risée qu’il fallait y remédier à la première élection qui se présente.
Dans un passé assez récent, c’est l’abstention qui a permis, en France de hisser le Front national conduit par le sinistre Jean marie Le Pen et du coup, le peuple français, conscient de son indifférence a réagi promptement pour atteindre un taux historique de plus de 80% de participation pour barrer la route aux extrémistes.
En Algérie, même si durant les années 1960, 1970, les taux de participation étaient élevés, c’était par patriotisme et le peuple croyait en ses dirigeant, surtout que le discours de l’époque était axé sur la révolution armée, sur le socialisme et sur l’édification de l’Etat, c’était une époque, bel et bien révolue.
Après le décès du Président Houari Boumédienne et l’avènement d’une nouvelle caste de politique qui n’étaient nullement convaincants, les taux de participation connaissaient déjà une baisse sensible et c’est à partir de ce moment que la fraude s’est invitée dans toutes les élections futures. Personne n’y croyait en cette mascarade malgré l’insistance des pouvoirs publics à afficher des résultats que seuls leurs auteurs y tenaient fermement. La cassure devenait évidente entre la classe politique et le citoyen qui semble avoir pris une longueur d’avance sur ses dirigeants et la suite n’en fut que forfaiture et mensonges jusqu’à l’arrivée de l’ancien président, celui qui a été déchu de ses fonctions et la cause principale a été cette fraude, devenue institutionnelle puisqu’il avait trituré la loi fondamentale à sa guise pour se permettre quatre mandats en attendant la présidence à vie.
C’en était trop pour un peuple qu’on croyait docile, mais qui, en fait bouillonnait grave dans ses entrailles et comme cela été le cas pour les manifestations de décembre 1960, il allait sortir un 22 février pour marquer son refus net et sans bavure d’une machination infernale et qu’on a voulu qu’il soit le dindon de la farce.
Comment y remédier à tout ce capharnaüm et ou étaient toutes ces bonnes volontés qui devaient reprendre le flambeau pour sauver les meubles d’un pays si riche, en compétence et en finances, devenu la risée du monde par une caste de médiocres, de voleurs et pour certains de traîtres, la chose relevait du miracle, mais le miracle fut.
Un peu comme la nomination de feu Mohamed Boudiaf, on a inventé « l’inventable » d’un point de vue gymnastique de lois et règlements pour obliger le président en exercice à démissionner tout en prenant la peine de dissoudre le parlement une journée avant et c’est comme cela que la Haut Comité de l’Etat fut crée et ainsi sauver le pays d’une crise, déjà au summum de sa cruauté. S’en suit ces élections qui ont consacré Lamine Zeroual, non sans une fraude jamais égalée, mais le peuple l’avait cautionnée car il n’avait que le choix entre une autorité militaire salvatrice et une descente en enfer.
Actuellement et parce que les techniques de l’information et de la communication ont connu un tel engouement et une telle maîtrise que la fraude devient un exercice périlleux et c’est ce que semble avoir compris l’équipe de l’actuel locataire d’El Mouradia, Abdelmadjid Tebboune pour gérer le pays en toute transparence, quelque soient les résultats et quelque soient le prix pour mettre en place une autorité indépendante chargée d’être le principal arbitre de toutes les élections à venir. Un gage de bonne volonté où la vérité des chiffres devient une tradition qui fait son bonhomme de chemin, notamment avec les dernières élections qui ont démontré à la face du monde que l’Algérie a fini avec les pratiques moyenâgeuses ou les républiques bananières et c’est de bonne augure pour la suite des évènements.
Toutefois, certains caciques ne l’entendaient pas de cette oreille et devaient user de tous les subterfuges pour fustiger tout ce qui doit être entrepris, car leurs intérêts sont vraiment en jeu.
Sur un autre registre, d’autres, ennemis de toujours, parrainés par des forces occultes n’ont jamais admis que le pays est entrain d’avancer et reprend sa place dans le concert des nations pour balayer d’un revers toutes ces agitations qui ont trouvé, à une certaine époque, un terreau tellement fertile que des pays voisins sont devenus un modèle de probité, de démocratie et d’honnêteté par rapport au nôtre. Le comble, c’est l’Algérie qui a toujours aidé ces pays à se relever après leurs indépendances, c’est elle qui a formé leurs étudiants, c’est elle qui a soigné leurs malades et c’est elle qui les a protégées contre des dangers que l’histoire a notée noir sur blanc.
Beaucoup vont parler d’abstention mettant cela sur le dos d’une opposition ferme à l’égard de ces élections, mais la réalité est toute autre, le citoyen algérien a fait l’objet d’une grande manipulation à coups de mensonge et de dénégation, mais il est certain que les jours à venir, les nuages vont se dissiper pour mettre à nu toutes ces forces du mal qui ont voulu le déclin du pays, ne se souciant même pas des générations à venir, car tout doit être fait maintenant pour entrevoir un avenir radieux, comme l’ont fait nos prédécesseurs.
Il reste le cas de la Kabylie, une région hautement symbolique pour diverses raisons, d’ailleurs au même titre que toutes les autres régions du pays, sauf que pour celle-ci, la réalité c’est que depuis l’occupation de la France coloniale, une attention toute particulière a été notée et choisie pour constituer une source de division en usant des mêmes procédés utilisés à l’époque par l’Europe pour discréditer les juifs, faisant de ces derniers une race à part, reconnue avec des traits physiques, sauf que pour les habitants de la Kabylie, on a fait admettre qu’ils sont au dessus de tous les algériens que beaucoup ont cru pour se voir des êtres supérieurs à tous les niveaux, une discrimination qui a généré des ultras qui ont osé effacer tout le parcours de leurs ancêtres dans cette terre bénite qui ne reconnaît que les valeureux d’où qu’ils viennent, l’important c’est qu’ils fassent partie de ces deux millions et demi de kilomètres carrés arrosés de sang, de sueur et d’un ADN, si particulier.