El-Tarf : L’oignon se fait désirer

Par / YOUCEF hANANI

A la surprise générale, la ménagère a été confrontée, mardi,  à une absence quasi-totale de l’oignon au niveau du souk hebdomadaire d’Ain-El-Assel.

Ce souk qui attire chaque mardi, tout un monde, constitue une référence en matière de disponibilité de différents produits de large consommation et un prix raisonnable.

Pour une surprise c’en fut une,’’Monsieur Oignon ou Si Bsal’’, se fait désirer aujourd’hui , après avoir connu une hausse vertigineuse de son prix qui a défrayé la chronique en atteignant  le 300 da le kilogramme pour le sec et 100 da/kg pour le vert).

Le Roi de la marmite,  ou tous les sobriquets qui peuvent lui être attribués, a été absent, ce mardi,  du marché, ce qui a provoqué une véritable inquiétude des ménagères qui étaient vainement à sa recherche, en faisant à plusieurs reprises le tour des étals du souk indiqué.

Après avoir concouru au renchérissement de son prix, les barons du marché de l’oignon ont provoqué une véritable pénurie pour prouver le bien-fondé de cette augmentation en faisant valoir le fallacieuxdiction de ’’l’offre et la demande’’ et faire en sorte,admettre que la demande ne peut être satisfaite devant une offre quasi nulle.

Cette situation inattendue, inexpliquée et inexplicable, malgré tout ce qui peut être avancé par ces présidents d’associations de protection du consommateur,pour la justifier tel que le nombre réduit  de marchés de gros, le disfonctionnement et la régulation de la distribution… ou bien ces annonces sans lendemain pour une maitrise du marché dans les prochains jours …doublée d’une baisse des prix.

Personne n’y croit, tant ces explications ne tiennent pas la route, car il y a peu de temps, tout était disponible, à des prix raisonnables et comme par enchantement tout a disparu des étals pour alimenter une spéculation avec une hausse des prix quasi généralisée.

Aussi, l’indice des prix a enregistré une hausse  de 19% selon certaines sources au fait des activités commerciales, avec la palme qui revient à l’oignon qui a connu  un renchérissement de l’ordre de 48%.

‘’C’est une évolution, illogique et inéquitable, du marché qui connait une disponibilité en quantité suffisante  de produits de large consommation, notamment les légumes, mais les réseaux intermédiaires ont continué à sévir davantage, afin d’anéantir toutes les mesures prises par les pouvoirs publics pour sauvegarder le pouvoir d’achat du citoyen’’ a-t- on estimé.

Devant cette situation honteuse, quant à l’absence de l’oignon des étals,  a fait réagir plus d’un consommateur.

‘‘Monsieur Oignon a eu honte de se présenter aujourd’hui au soukpour assouvir les désirs de la ménagère car il a jugé que son prix est assez élevé et ne peut être écoulé.

Ces prix expliquent en réalité, de manière claire, le comportement de ces prétendus commerçants qui sont en fait des spéculateurs, d’où il est devenu plus que nécessaire de leur appliquer la loi ‘’pour la lutte contre la spéculation’’, a soutenu un jeune homme tenant un bouquet de persils entre les mains.

Plus prépondérant, un autre lui rétorque ‘’qu’il est temps pour les pouvoirs publics d’entamer des inspections au niveau des parcelles agricoles pour mettre un terme à la rétention des produits agricoles.

Des visites inopinées, effectuées par les services concernées, semblables à celles qui ont touché les dépôts  des commerçants d’alimentation générale ces derniers temps, car l’état met tout à leur disposition pour réussir leur campagne agricole à commencer par les crédits agricoles à taux bonifiés.

Ajouter à cela, la suppression ou la diminution de certaines taxes, tout ceci pour que le produit agricole puisse être mis à la disposition du consommateur à un prix raisonnable’’ a-t- on soutenu.

Il est urgent, d’appliquer la même loi concernant la lutte contre la spéculation et appliquer ces différentes et lourdes peines, afin de ramener ces commerçants de fruits et légumes à la raison.

‘’L’étatpour sa part,peut imposer une mercuriale qui doit être  respectée par tous.

 Dans le cas échéant, il peut être mis à contribution, l’application des lois de la républiqueen bannissant cette expression saugrenue de ’’l’offre et la demande’’, trop galvaudée par tout un chacun pour  expliquer les disfonctionnement du marché’’ a-t-on mis en exergue.