El-Kala/Réhabilitation du marché de proximité
Par Youcef Hanani
A la veille du mois sacré du Ramadhan, les services de la commune d’El-Kala, ont procédé à la réhabilitation du marché de proximité de la ville.
Ils ont procédé à son nettoyage des détritus et autres objets hétéroclites qui l’encombraient.
Ils ont également procédé au badigeonnage de ses carreaux, tout en les mettant à la disposition des éventuels vendeurs, s’inscrivant dans le but à atteindre, à savoir, entrer dans processus de solidarité avec les couches démunies de la société, en mettant leurs produits, notamment de première nécessité à la disposition du citoyen et à des prix raisonnables.
Les travaux engagés ont porté également sur la réhabilitation des réseaux d’AEP et assainissement ainsi que l‘électricité.
Pour atteindre les objectifs assigné à ce marché, les services concernésont délogé les vendeurs à la sauvette qui ont squatté tous les espaces situés aux alentours afin de mettre un terme à la concurrence déloyale.
Ces vendeurs à la sauvette qui écumaient les alentours de cet espace,vendent n’importe et n’importe comment, allant des brindilles de persils aux vêtements et autres fruits de saison.
‘’Ces vendeurs ont été contactés pour s’inscrire dans la logique et l’attente des pouvoirs publics, mais sont demeurés réticents, ce qui a poussé les services concernés à les déloger, pour rendre cet espace fréquentable pour toutes les franges de la société’ ’a-t-on indiqué.
Quant aux commerçants qui ont été affectés à ce marché, ils doivent assurer son approvisionnement d’une manière régulière et éviter de retomber dans les travers des pénuries.
Les premiers commerçants, installés dès mercredi s’inscrivent dans la vente des boissons gazeuses, d’eau minérales, produits laitiers, lentille, pois-chiche, viande blanche.
Quant aux prix affichés en ce jour, ceux des boissons gazeuses et eau minérale sont jugés raisonnables, à la portée de toutes les bourses au moment où les autres produits sont cédés au même prix qu’auparavant et parfois plus cher, à l’instar de la volaille qui affiche 400da le kg, les pois-chiches valent 380da le kg , le pack de lait pasteurisé vaut 125da…
Les prix des fruits et légumes demeurent hors de portée du portefeuille de la ménagère.
Signalons que les produits vitaux, indispensables à la ménagère durant ce mois sacré et même tout au long de l’année, à l’image de la semoule, la farine, l’huile de table… demeurent introuvables sur les étals de ce marché ou ailleurs.
Tous ces produits restent sous tension, sous le coup de la pénurie et la spéculation au même titre que le lait pasteurisé en sachet qui demeure introuvable.
Reste à savoir maintenant, comment les pouvoirs publics, vont-ils se débrouiller, pour les viandes rouges et blanches dont les prix demeurent très élevés, hors de portée des bourses des couches de la société, dites moyennes ou du moins ce qu’il en reste.
Malgré la volonté des services publics, pour mettre tous les produits nécessaires à la disposition du citoyen durant ce mois de piété, les foyers à faible revenu s’inquiètent de leur capacité à assurer l’essentiel, en raison de la flambée des prix.
En effet, dans la plupart des espaces commerciaux, les prix sont restés presque inchangés, s’ils n’ont pas augmenté.
Ainsi, le prix du poulet n’est pas descendu en dessous de la barre de 400da, la viande bovine est cédée entre 250 et 270 kg, l’ovine vaut 2800 da le kg, les œufs valent 25da l’unité…
Il est même constaté, que la viande caprine qui était cédée à 900da le kg a pris des ailes pour trôner entre 1700da et 1900 da.
Devant cette cacophonie, le citoyen lambda s’interroge sur la tenue des promesses faites par les pouvoirs publics, quant à inonder le marché national des viandes rouges par l’importation.
Force est de reconnaitre que jusqu’à la veille du mois sacré, les effets de ces mesures sont loin d’être visibles, du moins pour le moment.