LA DROGUE, LES PSYCHOTROPES ET LE RAMADHAN LE MINISTRE, GARDE DES SCEAUX DURCIT LES PEINES DEVANT UN CONSTAT INQUIETANT
Par Noureddine Benouar
A l’instar de tout ce qui se déroule chez l’ensemble des citoyens pour mieux se préparer au mois de Ramadhan en achetant tout et rien au même titre que tous ces commerçants qui profitent de cette circonstances pour engranger un maximum de profit, il y en a une autre catégorie de crapules qui agissent presque à l’identique pour se procurer grandes quantités de drogues, le kif en l’occurrence à l’instar de ceux qui font dans le commerce juteux des psychotropes. C’est le même procédé d’approvisionnement puisqu’ils excellent dans une certaine forme de spéculation de ces dites matières en constituant des stocks suffisants pour répondre à une grande demande en ce mois de piété et d’abstinence.
Il est désormais établi que durant ce mois sacrée, la consommation de drogue prend une large proportion que certains attribuent en grande partie à tous ces buveurs de boisons alcoolisées, qui faute de disponibilité en cette période, se reconvertissent en fumeurs de cannabis, sans doute pour atténuer une certaine toxicité bucolique qui leur procure des sensations, presque similaires.
Les services de sécurité entre police et gendarmerie, connaissent parfaitement le phénomène, s’attèlent à leur tour pour se préparer e tenter l’impossible à l’effet de procéder à des arrestations, synonyme de diminution de ces produits prohibés et combien générateurs de maux sociaux, voire des crimes dans certains cas.
En effet, le phénomène de la consommation de drogues en tous genres est devenu une vraie problématique en Algérie et cela remonte aux années 1990 où l’on a vu une entrée, certes timide de la cocaïne, réservée à une caste bien établie dans les rouages de l’Etat pour connaître à son tour une évolution fulgurante. La saisie de plus de sept quintaux de cette matière au port d’Alger sous le règne de la ISSABA en dit long sur la facilité avec laquelle tous ces trafiquants ont agi ce qui suppose que des complicités au plus haut niveau de l’Etat avait contribué pleinement à l’essor criminel qui a touché une bonne partie de notre population, notamment les plus jeunes. L’impunité ou encore l’arsenal juridique inadapté au phénomène, ont profité aux trafiquants et à leurs suppôt pour proliférer telles les tentacules d’une hydre aux mille têtes. Et comme cela ne suffisait pas à tous ces pourvoyeurs de la mort, les psychotropes s’invitent dans ce mal funeste pour proliférer à leur tour à la faveur d’une importation effrénée et sans contrôle réel au niveau des ports, aéroports et même frontières terrestres. L’industrie pharmaceutique aidant en complicité avec leurs détaillants que sont toutes ces officines à l’instar de médecins peu scrupuleux, ont tous permis à une dégradation totale d’un cadre de vie serein où la consommation de toutes ces substances étaient réduites à des cercles bien restreints.
Le ministre de la justice, garde des sceaux, M.Tebbi, conscient du problème ayant pris des proportions alarmantes se devait de réagir promptement à l’effet de juguler un phénomène qui risque de capoter toute cette dynamique voulue par le chef de l’Etat, à savoir une société tournée vers le véritable progrès social. L’intérêt porté par les pouvoirs publics en direction de la jeunesse algérienne, notamment avec toutes les aides consenties pour la création de start-up et la création de l’observatoire de la jeunesse en sont des indicateurs forts pour une vraie relance économique. Mais devant le phénomène cité, cela ne peut réussir si une autre partie de notre jeunesse végète dans ce climat mortifère qu’est celui de la drogue.
Sous d’autres cieux et à travers des documentaires, des pays come les USA, la France ou encore la Grande-Bretagne craignent le pire devant tant d’horreurs commises par des consommateurs de drogues qui perdent tout sens des réalités à l’instar des problèmes de santé qui coûtent les yeux de la tête. Pendant ce temps, des trafiquants sous forme de cartels prolifèrent à leur tour et génèrent des milliards de dollars, dépensés dans d’autres maux, particulièrement la pédophilie ou encore une prostitution sources de maladies très graves.
Forcément, tout ce monde vit reclus dans des endroits que le simple citoyen ne voit pas suffisamment pour en connaitre les vraies conséquences à l’image de toutes ces cités et autres périphéries des grandes viles et des grandes métropoles, c’est pour cela que la lutte demeure difficile pour déloger tous ces trafiquants qui agissent en territoire presque conquis et c’est à ce titre que l’information qui peut parvenir de citoyens, témoins de ces trafics reste cruciale pour permettre aux forces de sécurité d’agir efficacement, c’est in fine une affaire de citoyenneté et partant de tous les citoyens et plus particulièrement les parents qui doivent contribuer à cette lutte. A défaut c’est l’insécurité qui gagnerait dans tous nos espaces de vie et même à l’intérieur de nos maisons, c’est déjà acté dans divers endroits de la terre.
