HARO SUR LE SECTEUR DU COMMERCE LA DIRECTION DU COMMERCE DE CONSTANTINE RASSURE
Avec toute la frénésie qui hante le citoyen à la veille du mois de Ramadhan, le directeur du Commerce de la wilaya de Constantine, Rachid Hedjel que nous avons pu approcher pour nous faire part du programme concocté pour la circonstance, il fallait en savoir davantage sur les mesures prises, particulièrement au regard des dernières instructions du chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune qui avait insisté, d’abord sur le travail de terrain de tous ses ministres et partant des directeurs de l’exécutif de chaque wilaya. Pour cela, notre interlocuteur, bien submergé par tant de missions, ce dernier nous informe que cet état d’esprit le gouverne à chaque circonstance et plus particulièrement pour le Ramadhan où la demande en produits alimentaires de large consommation explose. De ce fait, R.Hedjel nous déclare tout de go que pour cette année, les choses semblent assez compliquées, voire complexes au regard de tout ce qui gravite autour de quelques produits notamment la semoule qui continue de faire parler d’elle et de susciter bien des interrogations, ce qui n’est pas pour rassurer le citoyen qui a du mal à s’approvisionner correctement.
Pour cela, le directeur du commerce de Constantine nous informe que ses services comptent pas moins de 73 brigades de contrôle qui vont activer durant tout le mois de Ramadhan à l’effet de procéder à des inspections à tous les niveaux et plus particulièrement l’aspect hygiéniques des produits qui sont à l’origine de plusieurs problèmes, notamment les intoxications alimentaires dues en grande partie à une mauvaise exposition des produits altérables. Ce n’est pas tout, notre interlocuteur nous fait savoir que ses brigades qu’elles font un travail en amont en visitant et inspectant les différents producteurs entre laiteries, fromageries et surtout celles qui produisent les boisons, un produit très prisé en ce moment pour ensuite se diriger vers les grossistes et les détaillants. Il nous dira pour cela que les brigades prévues à cet effet travailleront sans relâche et de nous expliquer : « nous avons des brigades qui travailleront le jour à travers toutes les communes de la wilaya, il y aura aussi des brigades qui activeront près la rupture du jeûne au même titre que d’autres brigades qui travailleront les week-end ainsi que celles qui veilleront au respect des permanences des commerçants les deux jours de l’Aïd » et d’ajouter : « C’est tout un programme qui a été minutieusement établi et forcément nous veillerons au strict respect de ce dernier »
Concernant les moyens humains et matériels dont dispose l direction du commerce pour ce faire, notre interlocuteur nous répond : « Forcément, tous ces moyens restent insuffisants au regard de l’ampleur de la tâche mais, nous nous efforçons de remplir nos misions du mieux que nous pouvons avec un sacrifice, peu connu du public de nos brigades ».
Plus terre à terre et concernant la distribution de la semoule qui connaît depuis plusieurs jours une tension accrue, ce dernier nous apprend d’abord que les quantités mises sur le marché sont sensées répondre aux besoins de tous les foyers sauf qu’il se trouve quelques énergumènes qui profitent de ce contexte pour mettre leur grain de sel en accaparant toutes les quantités mises sur le marchés. D’ailleurs au même titre que le premier responsable de le wilaya, le wali Abdelkader Sayouda, le directeur du commerce ou encore l’un des plus grands centres commerciaux de la wilaya s’accordent à dire que ce qui se passe est incompréhensible puisque les pouvoirs publics ont, en plus des quotas mis à leur disposition, il y a eu un rajout de plus de mille quintaux de semoule quotidiennement sans que cela n’ait pu atténuer une tension, apparemment bien entretenu et qui profitent à toute cette caste d’opportunistes. Le responsable d’un centre de distribution privé nous informe de cette situation en déclarant : « Devant tout ce manège, nous avons constaté qu’il y a des gens qui ont fait de ce sport si particulier une véritable profession, très lucrative au demeurant puisqu’en s’arrachant un sac, il génèrent pas moins de cinq cent dinars de bénéfices sur chaque sac, un bénéfice qui suscite à cet égard une appétence qui n’est pas sans nous rappeler le marché noir qui sévit dans les stades sauf qu’en pareilles situations, il s’agit de produits alimentaires et de surcroît subventionnés par l’Etat ce qui est à mon vis un crie économique qui doit être sévèrement puni ».
Pour revenir au premier responsable de wilaya du commerce, ce dernier nous informe que pour l’année 2022, il y a eu plus de 12000 procès verbaux d’infractions au code du commerce sauf que ce chiffre reste en deçà de la réalité du terrain puisque ce qui se trame dans tous les commerces les dépassements sont énormes et chaque citoyen se plaint au quotidien de certaines pratiques qui ne sont nullement résorbées ou à tout le moins atténuées.
En tout état de cause, cette déplorable situation qui met très à mal beaucoup de nos citoyens, très peu enclin à supporter des queues interminable où la dignité en prend un sale coup n’est pas le fruit du hasard ou d’une quelconque insuffisance quant à la disponibilité de certains produits alimentaires, les raisons sont à chercher ailleurs chez certains décideurs qui n’ont pas rempli leurs misions come il se devait. L’importation du blé est une nécessité pour répondre aux besoins des citoyens et si crise, il en existe et commence à s’inscrire dans la durée d’où une exaspération insoutenable, c’est que ce déficit a déjà été dénoncé par le premier magistrat du pays ce qui revient à dire qu’il y a des fonctionnaires de l’Etat qui ont une grande part de responsabilité dans tout ce désordre qui n’est pas sans conséquences sur l’image réelle du pays. Des sanctions s’imposent comme c’est les vœux d’une grande partie de la population qui semble avoir tout compris entre incompétence et trahison.
N.BENOUAR