La mercuriale s’enflamme
Les légumes inabordables, les fruits intouchables, le poulet prend des ailes et la viande rouge inaccessible
Guelma ;pourtant région à vocation agricole par excellence connaît, ces jours-ci une flambée des prix rageuse touchant la quasi-totalité des produits. Des tarifs exorbitants sont pratiqués devant la passivité totale des services de contrôle concernés et l’entière démobilisation des associations de défense du consommateur.
Même au marché du boulevard du volontariat réputé habituellement pour ses prix plus au moins raisonnables , l’envolée est presque la même que celle enregistrée au niveau des magasins et marchés de proximité. Ce pic effroyable qui se répercute négativement sur le pouvoir d’achat du citoyen infortuné est sans précédent.
À titre d’exemple l’oignon a défrayé la chronique en passant de 50 DA à 120 et 140 DA selon la variété. L’ail est imposé entre 550 et 600 DA le kg. La salade verte a presque doublé de prix passant de 70 DA à 120 DA.La tomate cédée habituellement entre 80 et 90 DA a grimpé à 140 DA et 150 Da .Le poivron , le piment ne sont pas livrés respectivement à moins de160 et 190 DA , l’artichaut et l’aubergine à 150 DA .La carotte et le navet vascillent entre 90 et 100 DA .
Le haricot vert affiche 420 DA, les petits-pois oscillent entre 250 et 300 DA . Le poireau, élément de base pour la préparation des potages , notamment pour les malades est fixé à 250 le kg
Heureusement, la pomme de terre ; produit de large consommation est acquise à 50 DA le kg .
Quant aux prix des fruits, ils sont tout simplement inabordables , car s’alignant sinon surclassant ceux des légumes notamment les agrumes qui sont censés être des produits accessibles à toutes les bourses en raison de leur large disponibilité .Le prix de l’orange, fruit typiquement national répandu sur toute la région Nord du pays oscille entre 180 et 230 DA , celui du citron entre 350 et 400 DA. La pomme varie entre 350 et 600 DA le kg selon la qualité du produit proposé et la banane a dépassé le seuil des 450 DA en atteignant parfois 480 DA le kg.
Les tarifs de viandes sont également inaccessibles ; le poulet a pris des ailes car après avoir plafonné à 480 DA kg est redescendu à 450 DA pour se stabiliser à 420 DA le kg . La viande rouge a dépassé le cap de 2000 DA pour être cédée , selon l’espèce entre 2.250 et 2.400 DA.
Cette fluctuation inexpliquée des prix qui donne des frissons aux petits ménages réduits , à quel niveau est-elle imposée ? producteur, grossiste ou détaillant ?
Dans toute cette pratique où le consommateur est le dindon de la farce et au vu des prix fous pratiqués, le citoyen moyen sans parler du petit et du pauvre pourra-t-il manger ordinairement à satiété ? Qu’advientra -t-il à l’approche du mois de Ramadhan si des mesures concrètes prise pour arrêter cette saignée des tarifs et prix pratiqués.