Travaux publics/transsaharienne
L’Algérie a consacré une enveloppe financière évaluée à 300 milliards de dinars, soit 2, 6 milliards de dollars du budget de l’état, au projet de la route transsaharienne dont le taux d’avancement des travaux de réalisation est de l’ordre de 90%.
« La stratégie continentale de cet axe, lui a valu la dénomination d’autoroute Nord-Sud jusqu’à la frontière Algérienne » a soutenu le ministre des travaux publics et des transports.
« Les travaux de réalisation d’un tronçon de 850kms de cette autoroute ont été lancés dont 507 ont été achevés et 71 en cours de réalisation au moment ou un tronçon de 260 kms est à l’étude » a ajouté Mr Kamel Nasri à l’occasion de la réunion du comité de liaison de la route transsaharienne.
Durant cette réunion, tenue par visioconférence et ayant regroupé les ministres des pays membres et les représentants d’institutions internationales de financement, Mr Nasri a fait état du parachèvement du tronçon complet de l’axe principal de la transsaharienne Alger-Lagos sur 2400 kms.
Saisissant cette occasion, le ministre des travaux publics et des transports, a insisté sur la mobilisation des moyens et ressources nécessaires pour la réalisation des infrastructures et la maintenance de ce qui a été réalisé de cet ouvrage.
« Afin de permettre un accès direct aux principaux ports Algériens et de renforcer le commerce entre l’Afrique et l’Europe, la transsaharienne a été reliée à la pénétrante autoroutière reliant le port de Djendjen (w-Jijel) à l’autoroute Est-Ouest sur 110kms qui sont en voie de réalisation» a mis en exergue le membre du gouvernement.
Le même responsable n’a pas omis, d’évoquer la réalisation prévue du grand port du centre à Cherchell qui sera un point d’accès pour les échanges entre l’Afrique et l’Europe.
La concrétisation de la route transsaharienne, longue de 9 900 kms suscite un vif intérêt pour l’Algérie, d’autant plus qu’elle permettra de constituer un corridor économique entre les pays membres de ce projet vecteur, en vue d’une intégration régionale et de développement commercial intra-africain.
« La route transsaharienne est en mesure de constituer un moteur de croissance économique, si elle est érigée comme corridor de commerce entre les pays membres du projet de l’infrastructure intra –africaine » a par ailleurs souligné le président du CNESE lors d’une journée d’étude tenue en Mars dernier avec la participation du comité de liaison de celle-ci.
Tout en plaidant à cette occasion, l’opportunité offerte par la mise en œuvre de la zone de libre- échange Africaine (ZLECAF) qui représente un nouveau souffle pour la route transsaharienne, Mr Réda Tir, a estimé que les pays membres de cet ouvrage ,sont appelés à lancer un débat pour promouvoir cette route stratégique en un corridor qui doit devenir un véritable moteur de croissance économique et de développement en Afrique.
Pour se faire et atteindre les objectifs escomptés, les pays membres de la transsaharienne doivent prendre certaines mesures, incluant l’établissement d’un accord stratégique, définissant un mécanisme de collaboration et un système de gestion durable tout en prônant l’ouverture vers un plus grand nombre de pays.
Ceci permettra une augmentation du volume des échanges en attirant davantage d’investissements, tout en répondant à l’ambition et aux objectifs de l’Union Africaine.
Saisissant cette occasion, Mr Tir, a rappelé l’intérêt de créer un forum économique réunissant annuellement les dirigeants d’entreprise et responsables politiques des six pays membres, afin d’échanger sur les problématiques d’ordre économique et commercial de la région.
Il est notamment attendu de ce projet d’envergure ou du corridor transsaharien, un accroissement des échanges commerciaux par voie terrestre et par -delà la réduction des couts et délais de transport, tout en offrant au Tchad, Mali et Niger un accès aux ports Algériens et Tunisiens.
Durant la journée d’étude indiquée, il a été rappelé que ce projet est également essentiel car le continent Africain se dirige dans toutes ses régions vers une approche en termes de corridor.
Il existe les corridors de Maputo et Beira (Mozambique) et celui reliant Addis-Abeba(Ethiopie) au port de Mombasa (Kenya) en passant par Nairobi.
Il est à signaler que le taux d’avancement des travaux de la route transsaharienne est évalué à 90%, soient 9 000 kms qui sont déjà bitumés sur un total 9 900 kms linéaires.
Il est à noter aussi que les pays membres du comité de liaison représentent 27% du PIB du continent et 25% de sa population.