2025, une année charnière pour l’emploi en Algérie
L’année 2025 s’achève sur une dynamique particulièrement favorable pour le marché de l’emploi en Algérie. Portée par des recrutements publics d’envergure, une relance soutenue de l’investissement et une forte mobilisation du secteur privé, la création d’emplois s’est imposée comme une priorité nationale, avec des résultats tangibles sur le terrain.
Symbole de cette tendance, le secteur de l’Éducation nationale s’apprête à lancer l’un des plus importants plans de recrutement de ces dernières années, avec près de 65 000 postes annoncés. Dans l’immédiat, 40 000 postes seront ouverts à travers les trois cycles d’enseignement : 11 831 dans le primaire, 18 929 dans le moyen et 9 740 dans le secondaire. À ces chiffres s’ajoutent 24 000 autres recrutements programmés, ainsi que de nouveaux concours pour les différents corps éducatifs, confirmant le rôle central de ce secteur dans l’emploi public, notamment auprès des jeunes diplômés et des femmes.
L’année a également été marquée par de grands concours nationaux. Celui organisé par Sonatrach a attiré plus de 223 000 candidats, débouchant sur le recrutement de 6 000 ingénieurs et techniciens, en plus des 1 200 postes déjà pourvus lors de concours régionaux. De son côté, Algérie Poste a ouvert 1 200 postes à travers un concours largement numérisé, suscitant l’inscription de plus de 250 000 candidats.
Plusieurs secteurs stratégiques ont renforcé leurs effectifs. La Justice a recruté 500 élèves magistrats, tandis que les corps constitués — Armée nationale populaire, Gendarmerie, Douanes et Protection civile — ont poursuivi leurs campagnes de recrutement. La DGSN s’est distinguée avec l’intégration de 22 186 nouveaux policiers, dont 3 000 femmes, suite à l’élévation de l’âge limite de recrutement. La Protection civile a, pour sa part, lancé un concours pour 2 000 agents. D’autres administrations, comme le ministère de l’Intérieur et la Direction générale des impôts, ont également ouvert plusieurs centaines, voire milliers de postes à travers le pays.
Au-delà du secteur public, le secteur privé confirme son rôle de moteur principal de l’emploi national. Il concentre plus de 61 % des emplois, soit plus de 7 millions de postes, et génère près de 90 % des nouveaux emplois. La relance de projets industriels récupérés, la création de nouvelles entreprises et l’essor des startups soutenues par les dispositifs publics ont contribué à cette dynamique. Plus de 743 projets d’investissement validés et 12 843 projets enregistrés auprès de l’AAPI illustrent cette relance.
De grands projets industriels viennent renforcer cette tendance, à l’image de Tafadis à Larbaâ, porté par Madar Holding, avec plus de 2 000 emplois prévus, ou encore Kotama Agrifood à Jijel, qui affiche un potentiel similaire. D’autres unités industrielles relancées à travers le pays ont également permis la création de centaines d’emplois.
Les perspectives pour 2026 s’annoncent tout aussi prometteuses avec l’entrée en production de projets structurants majeurs. Le gisement de fer de Ghara Djebilet pourrait générer jusqu’à 25 000 emplois directs et 125 000 indirects à plein régime. Le projet de phosphate de Bled El Hadba vise la création de 15 000 emplois, tandis que le projet zinc-plomb d’Oued Amizour devrait offrir près de 5 000 postes, principalement au bénéfice des jeunes des régions concernées.
Cette dynamique s’appuie également sur une main-d’œuvre de plus en plus qualifiée, grâce à l’adaptation des formations universitaires et professionnelles aux besoins du marché. La stabilisation de l’emploi, l’intégration définitive des bénéficiaires des dispositifs de pré-emploi et l’allocation chômage ont constitué de véritables leviers d’insertion professionnelle.
Avec l’objectif présidentiel de 450 000 emplois à créer durant le second mandat, l’Algérie semble engagée sur une trajectoire durable. 2025 restera comme une année décisive, marquée par une volonté affirmée de placer l’emploi et la jeunesse au cœur du développement national. Une Algérie confiante, tournée vers l’avenir.
