Souk Ahras : neuf personnes placées en détention pour fraude à l’allocation touristique
Neuf individus ont été placés en détention provisoire pour leur implication présumée dans un réseau de fraude visant à bénéficier indûment de l’allocation touristique de 750 euros, a annoncé le tribunal de Souk Ahras. Leur procès, initialement prévu, a été renvoyé au 18 décembre.
Un passage illégal aux frontières pour contourner la loi
L’affaire a éclaté après l’interpellation, par les gardes-frontières de Souk Ahras, de Bouras Boudjemaa, Boumaaza Serraj Eddine, Hamadna Mohamed Tahar et Meraihia Marouane. Revenant d’un pays voisin, ils tentaient de franchir la frontière en dehors du poste contrôlé, après avoir perçu la prime de voyage.
Les enquêteurs indiquent que les mis en cause cherchaient à contourner les conditions légales d’octroi de cette allocation, notamment la durée minimale de séjour à l’étranger. Lors des fouilles, chacun transportait sur lui la somme complète de 750 euros, confirmant le soupçon de fraude.
Un mode opératoire dévoilé par l’enquête
Dans un second volet de l’affaire, Zlagui Badri, Djouaidia El Badji, Ben Taleb Aymen, Briki Yaakoub et Kahailia Sid Ali ont été arrêtés alors qu’ils tentaient de quitter illicitement le territoire national. Ceux-ci étaient sortis légalement du pays, mais étaient revenus par des passages non autorisés. Ils avaient eux aussi bénéficié de l’allocation touristique et tentaient de justifier son utilisation en contournant la réglementation.
L’enquête menée par la brigade territoriale de la Gendarmerie nationale d’El-Haddada a permis de mettre au jour ce stratagème fondé sur des allers-retours irréguliers destinés à percevoir indûment la prime en devises.
Poursuites judiciaires et chefs d’inculpation
Les neuf suspects ont été présentés en comparution immédiate. Ils sont poursuivis pour entrée et sortie illégales du territoire national, ainsi que pour infractions à la législation des changes et aux mouvements de capitaux. Les poursuites s’appuient notamment sur l’article 175 bis 1 du Code pénal et les articles 1 et 1 bis de l’ordonnance 96-22, précise le communiqué du tribunal.
