AIFF : Des passerelles pour renforcer la formation et dynamiser la diffusion cinématographique
Le volet « Ciné-Lab », espace de réflexion et de débat du Festival international du film d’Alger (AIFF), a clos avant-hier son programme à Riadh El Feth avec la signature de plusieurs accords stratégiques et la remise d’attestations aux participants ayant suivi les ateliers organisés durant cinq jours. Le commissaire du festival, Mehdi Hatim Benaïssa, a concrétisé trois partenariats marquant la volonté de l’AIFF de bâtir des collaborations pérennes dans les domaines de la formation et de la création.
Le premier accord a été signé avec l’Institut supérieur de la formation professionnelle d’Ouled Fayet, représenté par son directeur, Zerouali Abdelmalek. Cet engagement mutuel prévoit l’échange d’expertises, l’organisation de masterclass et la mise en place de stages pratiques, autant de dispositifs destinés à enrichir les compétences des futurs professionnels du secteur audiovisuel.
Un second partenariat a rapproché l’AIFF de Film Lab Palestine. Son fondateur et directeur artistique, Hanna Atallah, a insisté sur l’importance à la fois immédiate et à long terme de cette coopération, déjà concrétisée par un premier atelier. « Nous avons lancé l’atelier TOT pour former des formateurs capables de développer la culture cinématographique chez les enfants et les jeunes, et de les initier à l’art de raconter leurs propres histoires », a-t-il expliqué, soulignant l’expérience notable de Film Lab Palestine dans ce domaine.
Cette collaboration s’étend également vers des objectifs plus lointains : la diffusion de films algériens en Palestine, notamment ceux consacrés à la lutte de Libération, figure parmi les perspectives ouvertes par ce rapprochement. Le troisième accord, conclu avec le ciné-club « El Fen sabeê » de l’Université Alger 2 Abu El Kacem Saadallah, confirme l’attention de l’AIFF portée aux structures universitaires, considérées comme des acteurs clés dans la dynamique de formation et de circulation des œuvres.
La clôture du Ciné-Lab a également été marquée par une cérémonie en l’honneur des encadreurs et participants. Ont été distingués les stagiaires de l’atelier d’écriture de scénario, conduit par l’écrivain et scénariste Arezki Mellal, qui a accompagné une douzaine de participants durant cinq jours, ainsi que ceux de l’atelier TOT « Cinema Next Generation », animé par Hala Bazzari et Ronza Kamel de Film Lab Palestine. Cette formation immersive, destinée aux futurs formateurs, vise à transmettre les outils permettant d’éveiller une conscience cinématographique dès le jeune âge.
« Le cinéma ouvre les yeux des enfants sur leurs réalités et sur le monde qui les entoure », a expliqué Hala Bazzari, rappelant que ce programme est né du besoin de proposer un contenu arabe centré sur l’enfant, en particulier palestinien.
En parallèle, le Souk AIFF a également fermé ses portes avant-hier. Organisé du 5 au 9 décembre, il s’est affirmé comme une plateforme de rencontres entre professionnels du cinéma et de l’audiovisuel, facilitant ventes, acquisitions, productions, coproductions et distributions. Pour cette première édition, le marché a privilégié un ancrage national, tout en prévoyant une ouverture progressive aux échelles régionale et internationale. Producteurs, distributeurs, plateformes et institutions publiques s’y sont côtoyés, aux côtés d’acteurs arabes et étrangers venus témoigner de l’intérêt suscité par cette initiative. Neuf projets ont été retenus, posant les fondations d’un marché appelé à se développer.
