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Gestion des finances publiques : la Banque mondiale salue les réformes engagées en Algérie

La gestion de la dette interne et du déficit du Trésor, particulièrement sensible face à la baisse relative des prix du pétrole et du gaz, a été au centre des débats autour du projet de loi de Finances pour 2026 (PLF 2026). Adopté par les deux chambres du Parlement, ce texte prévoit un budget record de plus de 17 300 milliards de dinars et entrera en vigueur dès le 1ᵉʳ janvier prochain après sa promulgation par le président de la République.

Si le PLF 2026 a été globalement salué par députés et sénateurs, certaines inquiétudes ont été exprimées concernant la maîtrise de la dette interne et des déficits du Trésor. Le ministère des Finances a toutefois rassuré que la dette interne reste contenue à environ 50-51 % du PIB, en deçà des standards internationaux supérieurs à 60 %. Le gouvernement met l’accent sur une réforme graduelle des finances publiques, basée sur la rationalité, l’efficacité et la discipline dans l’allocation des dépenses.

La Banque mondiale valide les progrès réalisés

Dans son dernier rapport de suivi de la situation économique en Algérie, la Banque mondiale (BM) souligne les avancées de la réforme budgétaire amorcée depuis 2023 et met en avant la modernisation de la gestion de l’argent public. L’institution internationale note que l’Algérie a progressivement amélioré la performance de ses programmes conformément aux principes de la Loi organique relative aux lois de Finances (LOLF) de 2018.

La BM insiste sur la budgétisation axée sur la performance, qui constitue un élément central des réformes des finances publiques. L’objectif est de garantir une allocation plus efficace des ressources, une meilleure lisibilité des priorités gouvernementales et une transparence renforcée tout au long du processus budgétaire. Selon le rapport, cette approche favorise le passage d’une « culture de moyens » à une « culture de résultats », en associant chaque programme public à des objectifs et indicateurs de performance mesurables en fin d’exercice.

La Banque mondiale note que depuis l’entrée en vigueur effective de la LOLF en 2023, des outils de suivi et d’évaluation ont été mis en place pour renforcer la responsabilisation des gestionnaires et la transparence dans l’utilisation des fonds publics. Les notes d’orientations budgétaires de 2024 et 2025 ont explicité l’intégration de la notion de performance, en liant clairement les programmes aux résultats attendus. Le document de cadrage pour le PLF 2026 souligne à nouveau l’importance d’appliquer cette démarche, tant au niveau stratégique qu’opérationnel.

Une transition en cours, mais des efforts encore nécessaires

En somme, la Banque mondiale relève une mutation progressive dans la gouvernance et la gestion des finances publiques en Algérie, visant à renforcer la rationalité et l’efficacité des dépenses. Toutefois, elle appelle à poursuivre les efforts, notamment pour généraliser l’application de la démarche de performance, renforcer les capacités des acteurs concernés et accompagner le changement dans l’ensemble de l’administration.

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