Le Parlement arabe condamne l’ouverture unilatérale du passage de Rafah et met en garde contre la liquidation de la cause palestinienne
Le Parlement arabe a dénoncé, dimanche, ce qu’il qualifie de tentative de liquider la cause palestinienne à travers l’ouverture du passage de Rafah dans un seul sens. Selon le président de l’institution, Mohammed Al Yamahi, cette mesure prépare le terrain à un déplacement forcé des habitants de la bande de Gaza, violant gravement le droit international humanitaire et l’accord de cessez-le-feu conclu le 10 octobre dernier à Charm El Cheikh, rapporte l’agence palestinienne Wafa.
Pour Al Yamahi, ces actions ne relèvent pas d’une initiative humanitaire, mais s’inscrivent dans « une politique systématique de déplacement forcé et de pression sur la population palestinienne », déjà confrontée aux bombardements et au blocus. Il avertit que ces pratiques pourraient constituer des crimes de guerre et contrevenir aux accords internationaux, tout en réaffirmant « l’unité des territoires palestiniens et le droit du peuple palestinien à rester sur sa terre ».
Le président du Parlement arabe critique également les violations répétées de l’accord de Charm El Cheikh, évoquant les entraves à l’acheminement de l’aide humanitaire, les frappes sur des zones supposées sûres et l’élargissement des opérations militaires. Selon lui, ces manœuvres visent à faire échouer tout effort international pour un cessez-le-feu durable et à stabiliser la situation humanitaire dans l’enclave.
Al Yamahi a insisté sur la nécessité d’un cessez-le-feu définitif et d’un accès sans restriction à l’aide humanitaire. Il a souligné l’importance de lancer des efforts de relèvement et de reconstruction, permettant à l’Autorité palestinienne de reprendre ses responsabilités à Gaza et d’ouvrir la voie à une nouvelle phase de stabilité et de sécurité dans la région.
« Gaza doit être préparée pour garantir une vie digne à ses habitants, non pour les pousser à l’exil ou les déraciner », a conclu Mohamed Al Yamahi. Selon lui, la seule voie vers la paix et la sécurité passe par le respect du droit international, l’arrêt immédiat de l’agression, la facilitation de l’aide humanitaire et l’ouverture d’un processus politique sérieux menant à l’établissement d’un État palestinien indépendant et souverain, avec Jérusalem comme capitale.
