12 artistes explorent la liberté à la Villa Boulkine
Une douzaine d’artistes émergents algériens exposent actuellement leurs œuvres à la Villa Boulkine, à Hussein Dey, dans le cadre du Festival international des arts contemporains (Ifca). L’exposition, qui se poursuivra jusqu’au 10 décembre, met en lumière des créations inspirées par les thèmes de la liberté et des frontières.
Organisée en collaboration avec l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc), cette initiative s’inscrit dans une résidence d’artistes qui s’est tenue à Dar Abdellatif, siège de l’Aarc. Un appel à candidatures lancé en octobre avait reçu près d’une centaine de réponses. Après sélection, douze participants ont été retenus pour bénéficier d’un encadrement assuré par le professeur Redha Djemai, l’artiste égyptien Mohamad El-Masri et le Libyen Mohamed Alamine.
Les artistes retenus viennent de différentes régions du pays : Adoune Meriem (Sidi Bel Abbés), Lamis Khaled (Constantine), Sonia Bouzidi (Tizi-Ouzou), Benelmoaz Azzelarab (Laghouat), Milat Mehdi (Oum El Bouaghi), Arslan Larbi Ben Hadjar (Mostaganem), Abdelmohcene Hamel (Annaba), Bouzeraa Amani (Constantine), Noor Benzeroug (Alger), Bilal Belatrous (Sétif), Ghodbane Nourhane (Annaba) et El Khir Maroua (In Salah).
30 œuvres, 30 visions de la liberté
Une trentaine de créations, allant de l’acrylique à l’huile, du collage à l’aquarelle, témoignent de la diversité et de la richesse des approches artistiques. Chaque œuvre reflète l’interprétation personnelle des artistes sur la liberté et les frontières, comme en témoignent des pièces telles que « Clair-obscur » d’Adoune, « Zone de confort » de Milat, « Les pêcheurs d’étoiles » de Benzeroug ou encore « Collision avec le néant » de Belatrous.
Le commissaire de l’Ifca, Hamza Bounoua, insiste sur la qualité des participants : « Plusieurs candidats méritaient de participer, mais Dar Abdellatif ne permet pas de recevoir plus de personnes. Nous préférons parler de ‘talents émergents’ plutôt que de ‘jeunes talents’ », précise-t-il, soulignant que les artistes ont été libres de développer leurs visions dans le cadre de la résidence, guidés par leurs encadreurs.
Un festival tourné vers l’ouverture
Le festival se veut également un vecteur de rayonnement international. « Avec le thème ‘Au-delà des frontières’, nous adressons un message au monde : découvrir la diversité artistique au-delà de nos frontières et inviter le monde à découvrir l’Algérie », explique Bounoua. Les organisateurs envisagent de faire voyager cette collection à l’international et de participer à d’autres événements artistiques hors du pays.
Pour Myriam Aït El Hara, cheffe du département Arts visuels et patrimoine à l’Aarc, cette résidence a offert aux artistes « une expérience plus riche que celle de l’an dernier, avec des ateliers expérimentaux et la réalisation de plusieurs œuvres ». Elle encourage les jeunes artistes à suivre les appels à candidatures pour bénéficier de telles expériences enrichissantes.
