Huit contrats d’hydrocarbures approuvés : un nouvel élan pour l’amont gazier algérien
Le gouvernement algérien a donné son feu vert à huit contrats d’hydrocarbures récemment signés avec de grands groupes étrangers, comme annoncé dans le 75ᵉ numéro du Journal officiel. Ces contrats ouvrent la voie au démarrage des travaux d’exploration et de production dans des blocs riches en gaz et pétrole situés principalement dans le sud du pays, avec un volume potentiel d’environ 20 milliards de m³ de gaz naturel par an.
Les cinq premiers blocs, attribués dans le cadre du BID Round 2024, concernent :
- Reggane II : Eni et PTTEP
- ZERAFA II : Zhongman Petroleum and Natural Gas (Chine)
- Guern El Guessa II : Sinopec
- AHARA : Energies EP Algérie et Qatar Energy
- Toual II : Zangas et Filadan
Le décret présidentiel précise que ces contrats seront exécutés conformément à la législation en vigueur et devraient permettre de récupérer près de 400 milliards de m³ de gaz sur les 20 prochaines années, renforçant ainsi la production nationale et la présence de l’Algérie sur le marché énergétique international.
Trois autres contrats viennent compléter cette liste :
- Menzel Lejmet (bassin d’Illizi) : partenariat Sonatrach – Repsol – PT Pertamina
- Reggane Nord : partenariat Sonatrach – Repsol – Harbour Energy
- Hassi Berkane Nord : partenariat Sonatrach – Sinopec, pour un montant de 850 millions de dollars, couvrant l’exploration et l’exploitation d’hydrocarbures dans cette région.
Ces accords sont stratégiques pour l’industrie gazière algérienne, permettant de mettre en valeur les ressources du sud du pays, particulièrement dans le Sud-Ouest, zone désormais ciblée par des investissements majeurs.
Par ailleurs, d’autres projets sont attendus, notamment le contrat signé en juillet 2025 entre Sonatrach et Eni pour 1,335 milliard de dollars, visant la récupération de 415 millions de barils équivalent pétrole et 9,3 milliards de m³ de gaz dans le périmètre de Zemoul El Kbar, bassin de Berkine.
Cette série de projets souligne l’importance accordée par l’Algérie au développement de son amont gazier, tout en illustrant l’attrait croissant pour les investisseurs étrangers. Le pays bénéficie d’un cadre juridique favorable à l’investissement, de ressources abondantes et d’une situation géographique stable, loin des principaux conflits géopolitiques affectant le marché mondial de l’énergie.
Pour Sonatrach, le développement de partenariats avec des opérateurs internationaux est essentiel pour maintenir la production nationale à des niveaux élevés et pour consolider sa place de leader régional dans le secteur énergétique.
