Industrie mécanique : l’Algérie vise un taux d’intégration de 30% dès les premières années
Le Salon international de l’équipement, des technologies et des services pour l’industrie mécanique (Algest-2025) a ouvert ses portes hier à Alger, en présence du ministre de l’Industrie, Yahia Bachir. L’événement, dédié au développement de la filière mécanique et à la coopération avec les partenaires étrangers, a été l’occasion pour le ministre d’exposer les ambitions industrielles du pays.
Un secteur stratégique au cœur de la nouvelle feuille de route économique
Dans son intervention, Yahia Bachir a rappelé que l’industrie mécanique constitue l’un des piliers de la transformation économique engagée par l’Algérie. « L’industrie mécanique est un levier majeur pour diversifier notre économie et réduire la dépendance aux autres marchés », a-t-il affirmé, soulignant l’importance d’un outil productif modernisé et performant.
Le ministre a insisté sur la nécessité d’améliorer le taux d’intégration locale, considéré comme un indicateur fondamental pour mesurer la solidité de la filière. « Certes, l’intégration reste actuellement faible, mais nous aspirons à atteindre 30% durant les premières années, puis à progresser vers 50, voire 60% », a-t-il expliqué, précisant que cet objectif dépendra de l’élargissement des capacités industrielles et de la montée en niveau des entreprises nationales.
Partenariats internationaux : une approche structurée et pragmatique
Yahia Bachir a également mis l’accent sur l’importance des partenariats étrangers dans cette phase de consolidation. Il a indiqué que l’État entend évaluer avec précision les capacités locales afin de distinguer les segments pouvant être couverts par l’industrie nationale de ceux nécessitant l’apport de partenaires internationaux.
Pour faciliter ces collaborations, la Direction générale de l’industrie mécanique accompagnera les entreprises étrangères en leur fournissant l’ensemble des informations techniques et réglementaires nécessaires. Elle pourra également recevoir les listes de pièces que ces entreprises sont en mesure de produire localement, même avant l’obtention des certifications. « Nous sommes prêts à les accompagner pour qu’elles puissent obtenir ces certifications et développer leurs compétences », a assuré le ministre.
Selon lui, la priorité est d’établir des partenariats reposant sur des pièces réellement fabriquées en Algérie, afin d’élever progressivement le taux d’intégration locale.
Former, innover et monter en compétences
La réussite de cette stratégie passe également par la montée en compétences de la main-d’œuvre nationale. Yahia Bachir a insisté sur l’importance de la formation, de l’innovation et de la recherche, estimant qu’il s’agit de « piliers essentiels » pour accompagner la transformation de l’industrie mécanique.
Le ministre a conclu en affirmant que la mise à niveau technologique et la valorisation des ressources humaines constituent des conditions incontournables pour faire de ce secteur une composante majeure de la diversification économique.
