Une filière d’avenir pour renforcer la sécurité alimentaire dans le Sud algérien
Par : Darine.N
Une rencontre scientifique s’est tenue ce week-end à Adrar autour du thème de l’aquaculture saharienne, mettant en lumière son rôle stratégique dans le renforcement de la sécurité alimentaire et le développement durable des régions du Sud.
Initiée par l’École supérieure d’agriculture saharienne d’Adrar (ESASA), cette manifestation a réuni des experts, universitaires et professionnels afin d’explorer les perspectives offertes par l’économie bleue et de promouvoir le développement de l’aquaculture dans les zones arides.
Selon Abdelkader Idou, directeur de l’ESASA, cette rencontre avait pour objectif de débattre des performances économiques, des perspectives de croissance et des défis liés à l’aquaculture saharienne, tout en favorisant l’échange d’expériences et de savoir-faire entre les participants.
De son côté, Rachid Annan, expert au Centre national de recherche et de développement de la pêche et de l’aquaculture (CNRDPA), a mis en exergue les atouts naturels considérables dont dispose le Sud du pays pour le développement de cette activité, ainsi que les défis à relever pour en faire un levier de croissance et de sécurité alimentaire.
Il a également présenté plusieurs modèles réussis d’aquaculture intégrée, notamment dans les wilayas de Touggourt, El-M’ghair et Illizi, soulignant la possibilité de développer des activités à haute valeur ajoutée, comme l’élevage d’espèces à intérêt économique et sanitaire élevé, ou encore la culture d’algues et de plantes utilisées dans les industries pharmaceutique et cosmétique.
Pour sa part, Bouchra Gattaf, spécialiste en génie maritime et aménagement du littoral de la wilaya de Guelma, a insisté sur l’importance de la production locale d’aliments destinés à l’aquaculture, un maillon essentiel pour la pérennité et la promotion de cette filière.
En marge de cette rencontre, plusieurs conventions de coopération ont été signées entre l’ESASA, la Ferme de démonstration et de production de semences de Sbaa, l’Institut technique pour le développement de l’agriculture saharienne (ITDAS) et la Chambre d’agriculture de la wilaya d’Adrar.
Enfin, une exposition de projets aquacoles réussis, réalisés par des institutions publiques et privées, a permis d’illustrer concrètement le potentiel considérable de cette filière prometteuse pour l’avenir économique et alimentaire du Sud algérien.
