Lancement du câble sous-marin « Medusa » : un saut technologique majeur pour la connectivité algérienne
Le ministre de la Poste et des Télécommunications, Sid Ali Zerrouki, a officiellement lancé ce jeudi le projet du câble sous-marin en fibre optique « Medusa » depuis le port d’Alger, marquant une avancée décisive pour la connectivité numérique du pays.
Ce câble, d’une longueur exceptionnelle de plus de 8 700 kilomètres, reliera une douzaine de pays méditerranéens, plaçant l’Algérie au cœur d’un réseau stratégique transcontinental. Deux points d’atterrissement seront installés sur le territoire national, à Alger et El-Kala, permettant une connexion directe avec plusieurs hubs majeurs situés dans le sud de l’Europe, à environ 900 kilomètres des côtes algériennes.
Avec une capacité impressionnante de 20 térabits par seconde par paire de fibres, « Medusa » offrira une infrastructure de pointe pour renforcer les échanges de données et les communications à travers la Méditerranée. Ce projet s’inscrit dans une vision ambitieuse visant à positionner l’Algérie comme un acteur clé de la connectivité régionale et internationale, tout en consolidant son rôle de pont numérique entre l’Europe et l’Afrique.
Au-delà de l’amélioration notable de la qualité et de la rapidité des services Internet, « Medusa » accompagnera le développement des technologies émergentes telles que la 5G et le cloud computing. Il renforcera également la souveraineté numérique du pays en diversifiant les routes de connexion et en réduisant la dépendance aux circuits traditionnels de transit.
Initié en 2020, le projet suit un calendrier précis : la construction s’étalera de 2023 à 2026, avec une mise en service du segment ouest de la Méditerranée, incluant l’Algérie, prévue d’ici fin 2026, et une opérationnalité complète au début de 2027.
Avec « Medusa », l’Algérie affirme sa volonté de moderniser ses infrastructures numériques tout en s’imposant comme un pilier technologique incontournable dans la région méditerranéenne et africaine, misant sur la connectivité, l’innovation et la souveraineté digitale.
