atlas-01-780x470Actualités Culture 

Une marée de jeunes danseurs au casting de l’ONCI à la salle Atlas

La salle Atlas de Bab El Oued a été envahie, ce week-end, par une foule de jeunes passionnés de danse venus des quatre coins du pays. Organisé par l’Office national de la culture et de l’information (ONCI), un grand casting y a attiré des dizaines de candidats, tous animés par l’espoir de participer à un spectacle prévu en novembre prochain.

Dès les premières heures de la matinée, la file s’allongeait devant la salle. Des jeunes, garçons et filles, de Sidi Bel Abbés, Annaba, Bou Saâda, Oran, Tlemcen ou encore de différents quartiers d’Alger, attendaient leur tour, affichant des looks variés : casquettes, baskets, tenues urbaines ou vêtements traditionnels.

Parmi eux, Adlane, venu spécialement d’Oran, explique que sa ville offre peu d’opportunités pour les danseurs : « La danse est peu considérée, alors que le théâtre et la musique ont plus de visibilité ». Féru de hip-hop, il a fait le déplacement dans l’espoir d’intégrer le spectacle prévu autour du 18 novembre, selon un responsable de l’ONCI.

Même constat pour Mourad, étudiant originaire de Tlemcen, qui regrette l’absence d’espaces pour la danse : « À part une troupe qui se produit de temps à autre, la danse est invisible. Elle survit dans les fêtes ou les stades ». Lui-même acrobate, il insiste sur l’importance de cet art pour la créativité et la préservation du patrimoine.

Nacer Eddine, originaire de Sidi Bel Abbés, a déjà passé sa performance. Dans une tenue originale, il confie que malgré l’intérêt croissant des jeunes de sa ville pour la danse, les occasions de se produire restent rares : « Trois spectacles par an, c’est déjà un exploit ».

Pour ces jeunes artistes, Alger apparaît comme une terre plus fertile. Certaines filles venues d’Aïn Benian ou de Zéralda attendent patiemment leur tour, comme Souha Belamine, qui a appris à danser dans une maison de jeunes. Elle affirme : « Mes parents me soutiennent totalement. Ils sont même venus m’accompagner aujourd’hui. Ils espèrent que je serai retenue ».

Au-delà d’un simple concours, ce casting illustre un mouvement plus large : celui d’une jeunesse qui revendique l’art de la danse comme un moyen d’expression légitime, créatif et porteur de changement. Un nouveau souffle qui ne demande qu’à monter sur scène.

Articles relatifs

Leave a Comment