Edouard-Philippe-s-adresse-a-la-presse-apres-une-rencontre-avec-le-Premier-ministre-pour-discuter-du-scrutin-proportionnel-a-l-hotel-Matignon-le-22-mai-2025-2088351Actualités international 

« La seule décision digne »… Edouard Philippe réclame à nouveau le départ anticipé de Macron

L’ancien Premier ministre Edouard Philippe appelle Emmanuel Macron à démissionner après l’adoption du budget pour éviter 18 mois de crise politique en France

douard Philippe pousse Emmanuel Macron vers la sortie. Invité jeudi soir sur France 2, l’ancien Premier ministre a estimé que le chef de l’Etat devait quitter l’Elysée après l’adoption du budget, jugeant qu’un départ anticipé constituerait « la seule décision digne » pour éviter une longue crise politique. « Je ne suis pas du tout pour qu’il démissionne demain matin, ce serait désastreux ». Mais Emmanuel Macron « devrait peut-être, en prenant exemple sur des prédécesseurs et notamment le général De Gaulle ».

Selon lui, maintenir le cap jusqu’en 2027 mènerait la France vers une période d’instabilité durable : « C’est la seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois d’indétermination et de crise, qui se terminera mal, je le crains, au pays. »

Une position plus tenable pour Macron

Edouard Philippe affirme ne pas avoir formulé cette position pour séduire l’opinion publique : « Je n’ai pas pris cette position parce que je pensais que je serais populaire ou parce que j’espérais convaincre le président. » Il a également ajouté : « Ça n’est pas simplement une crise politique à l’Assemblée nationale à laquelle nous assistons. C’est une crise très profonde sur l’autorité de l’Etat, sur la légitimité des institutions ». Il a déploré « une assemblée ingouvernable », « des politiques publiques qui n’avancent plus, des réformes nécessaires qui ne sont pas faites ».

Tout en reconnaissant qu’Emmanuel Macron « a envie d’aller au terme de son mandat », l’ancien Premier ministre assure comprendre cette volonté, mais considère qu’elle n’est plus tenable dans le contexte actuel. « J’entends le président de la République dire qu’il est le garant de la stabilité. Mais, objectivement, qui a créé cette situation de très grande instabilité et pourquoi ? Il se trouve que c’est lui », a-t-il regretté.

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