Madagascar : Allocution du président, soldats ralliés à Gen Z… Le point sur la crise
Les appels à la démission du président malgache se multiplient sur l’île, y compris de la part de l’armée. Andry Rajoelina va s’exprimer ce lundi
est la crise à Madagascar. Le président du pays, Andry Rajoelina, doit s’adresser ce lundi en fin d’après-midi, ont annoncé ses services dans un communiqué sur Facebook. Une allocution très attendue alors que les appels à sa démission se multiplient parmi les manifestants hostiles au gouvernement et une partie de l’armée.
Durant le week-end, Andry Rajoelina a dénoncé « une tentative de prise du pouvoir illégale […] actuellement en cours » dans l’île de l’océan indien où une partie de l’armée a pris le parti des manifestants opposés au gouvernement.
Une unité militaire, le Capsat, qui avait joué un rôle majeur dans le coup d’État de 2009 d’Andry Rajoelina, à la suite déjà d’une mobilisation populaire, a appelé samedi les forces de sécurité à « refuser de tirer » sur les manifestants.Une unité militaire, le Capsat, qui avait joué un rôle majeur dans le coup d’État de 2009 d’Andry Rajoelina, à la suite déjà d’une mobilisation populaire, a appelé samedi les forces de sécurité à « refuser de tirer » sur les manifestants.
La localisation actuelle du président est inconnue. Des rumeurs de fuite se multiplient mais ses services ont assuré qu’il était resté dans l’île pour assurer les affaires courantes.
Des soldats ont accompagné samedi dans le centre-ville de la capitale malgache des milliers de manifestants, les rejoignant à nouveau dimanche pour un rassemblement en hommage aux personnes tuées au cours des plus de deux semaines de manifestations ayant commencé le 25 septembre. De nouveau lundi, des centaines d’étudiants sont descendus dans les rues d’Antananarivo dans une ambiance festive, défilant en agitant le drapeau malgache et au rythme d’une fanfare, selon des journalistes de l’AFP.
Une extrême pauvreté
Le collectif à l’origine des manifestations, baptisé Gen Z, a appelé à un nouveau rassemblement plus tard lundi. Le mouvement de contestation, qui dénonçait au départ les coupures incessantes d’eau et d’électricité, s’est mué depuis en une contestation plus large, notamment d’Andry Rajoelina, 51 ans.
Au moins 22 personnes ont été tuées au début des manifestations commencées le 25 septembre et plus d’une centaine blessées, d’après un bilan des Nations unies. Le chef de l’État, Andry Rajoelina, a démenti des « chiffres erronés », estimant les « pertes de vies » à 12, tous « des pilleurs, des casseurs » selon lui.
