Exxon Mobil place l’Algérie au cœur de sa stratégie d’expansion dans les hydrocarbures non conventionnels
À l’occasion du Salon international du pétrole et du gaz (Napec) qui se tient à Oran, Jonathan Wilson, directeur de l’exploration d’Exxon Mobil en Algérie, a affirmé que le pays figure désormais en tête des priorités de la major américaine. L’Algérie, dotée d’un important potentiel en hydrocarbures non conventionnels, attire fortement les investissements du géant énergétique, notamment grâce à sa nouvelle loi sur les hydrocarbures et aux incitations fiscales mises en place.
« Le marché algérien est en tête de nos objectifs d’extension à l’international. Nous espérons participer activement au développement de cette ressource stratégique », a déclaré Wilson. Exxon Mobil voit dans l’Algérie un partenaire de choix en raison de ses ressources naturelles abondantes, de ses infrastructures solides et de sa proximité avec les grands marchés internationaux.
La firme américaine met en avant son expertise technologique comme un atout majeur pour le développement du secteur des hydrocarbures non conventionnels en Algérie. Selon Wilson, les technologies de pointe développées par Exxon Mobil, notamment celles utilisées dans le bassin Permian aux États-Unis, peuvent être appliquées aux réservoirs algériens pour optimiser la production tout en réduisant les coûts et les émissions de gaz à effet de serre. L’objectif du groupe est ambitieux : passer de 1,8 million à 2,3 millions de barils équivalent pétrole issus de ressources non conventionnelles d’ici 2030, tout en atteignant la neutralité carbone.
Une coopération renforcée avec Sonatrach est déjà en cours. Les responsables de la compagnie nationale ont visité les installations d’Exxon Mobil et ont pu constater les procédés mis en œuvre pour produire de manière plus propre. Les deux partenaires, liés par un accord d’entente signé l’an dernier, sont actuellement en phase de finalisation d’un contrat pour l’exploitation des gisements de Ahnet et Gourrara. Les négociations portent essentiellement sur les aspects commerciaux du contrat, avec une attention particulière portée à la précision juridique des termes employés.
Exxon Mobil n’est cependant pas seul à convoiter le marché algérien. Chevron, autre major américaine, est également en discussion avec Sonatrach pour un projet d’exploitation dans les bassins d’Ahnet et Berkine. Ce regain d’intérêt témoigne de l’attractivité croissante de l’Algérie sur l’échiquier énergétique mondial.
