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Journée mondiale des enseignants : entre avancées concrètes et défis persistants en Algérie

ALGER – À l’occasion de la Journée mondiale des enseignants, célébrée chaque 5 octobre à travers le monde, l’Algérie rend hommage à celles et ceux qui jouent un rôle fondamental dans la construction du savoir et l’édification de la société. Cette journée, instituée par l’UNESCO, rappelle l’importance capitale de la profession enseignante dans le développement humain, culturel et économique des nations.

Une reconnaissance traduite en actions concrètes

Sous la présidence d’Abdelmadjid Tebboune, l’éducation nationale s’est affirmée comme un pilier stratégique des politiques publiques. Plusieurs mesures ont été engagées pour revaloriser le statut des enseignants et moderniser le système éducatif. Parmi les actions les plus marquantes figure l’intégration annoncée de plus de 82 000 enseignants contractuels en 2025, un signal fort envoyé à la profession.

À cela s’ajoutent la revalorisation des salaires et des primes, ainsi que l’élaboration en cours d’un nouveau statut particulier destiné à redéfinir les parcours de carrière et les modalités de formation continue. Pour Youcef Ramdani, spécialiste des questions éducatives, « ces réformes traduisent une reconnaissance concrète du rôle central de l’enseignant dans la dynamique nationale ».

Réformes pédagogiques et transition numérique

Au-delà de l’aspect statutaire, des transformations profondes sont en cours sur le plan pédagogique et structurel : introduction de l’anglais dès le primaire, révision des programmes scolaires pour alléger les contenus, généralisation progressive de la numérisation dans les établissements. Ces initiatives visent à moderniser l’école algérienne, tout en plaçant l’enseignant au cœur du dispositif éducatif.

Des attentes encore fortes sur le terrain

Malgré les avancées, les représentants syndicaux soulignent que des défis structurels demeurent. Pour Boualem Amoura, secrétaire général du Satef, « l’enseignement est un métier pénible », en raison notamment de la surcharge des classes et de la pression quotidienne sur le personnel enseignant. Il plaide pour la retraite après 25 ans de service, une revendication de longue date dans le secteur.

Zoubir Rouina, du Conseil des Lycées d’Algérie (CLA), insiste pour sa part sur l’urgence de renforcer le dialogue social, appelant à une concertation réelle entre les pouvoirs publics et les syndicats. Il met également en avant la nécessité de réduire le nombre d’élèves par classe, de réformer les contenus pédagogiques, et de renforcer la formation continue, conditions indispensables selon lui pour garantir un enseignement de qualité.

Un cap affirmé, mais des efforts à poursuivre

La célébration de cette Journée mondiale s’inscrit ainsi dans une double dynamique : celle de la reconnaissance des efforts accomplis, mais aussi celle de l’écoute des préoccupations encore vives des professionnels du secteur. À travers ces échanges, l’objectif reste de bâtir une école plus performante, inclusive et adaptée aux défis du XXIe siècle, où l’enseignant reste, plus que jamais, le socle de toute transformation éducative durable.

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