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Décolonisation du Sahara occidental : Moscou bouscule les équilibres au Conseil de sécurité

Alors qu’elle assure la présidence tournante du Conseil de sécurité de l’ONU en octobre, la Russie place la question du Sahara occidental au cœur de l’agenda diplomatique international, bouleversant les calculs du Maroc et de ses alliés occidentaux.

Dès le 8 octobre, une première réunion technique est prévue avec les pays contributeurs à la MINURSO, la mission des Nations Unies chargée d’organiser le référendum d’autodétermination promis au peuple sahraoui depuis 1991. Ce scrutin n’a jamais vu le jour, bloqué à plusieurs reprises, selon de nombreux observateurs, par Rabat avec le soutien implicite ou explicite de puissances comme les États-Unis et la France.

Le 10 octobre marquera un moment clé : Staffan de Mistura, Envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, accompagné du chef de la MINURSO Alexander Ivanko, interviendra devant les Quinze pour faire le point sur une mission largement paralysée par l’absence de volonté politique des membres influents du Conseil.

Le 29 octobre, les regards seront tournés vers le vote de renouvellement du mandat de la MINURSO. Comme chaque année, le texte sera rédigé par Washington, un processus qui cristallise les critiques des défenseurs de la cause sahraouie, pour qui les États-Unis assurent une couverture diplomatique systématique au Maroc, au détriment du droit à l’autodétermination inscrit dans les résolutions de l’ONU.

Cette initiative russe s’inscrit dans un climat de tensions croissantes : les jeunes Sahraouis et les mouvements de solidarité internationale dénoncent de plus en plus ouvertement ce qu’ils qualifient de « complicité » des puissances occidentales dans le maintien du statu quo et la répression des aspirations sahraouies.

En plaçant la question sahraouie à l’avant-plan, Moscou semble vouloir rompre avec des années d’immobilisme diplomatique et envoyer un message clair : le dossier du Sahara occidental ne peut plus être marginalisé au sein du système multilatéral.

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