Gestion de la migration : l’Algérie réaffirme son approche humanitaire et solidaire
Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et des Transports, Saïd Sayoud, a rappelé mercredi à Alger que l’Algérie n’a jamais négligé la dimension humanitaire dans sa politique de gestion de la migration. Cette déclaration a été faite à l’occasion du lancement d’un projet de partenariat avec le Centre international pour le développement des politiques migratoires (ICMPD), destiné à renforcer les capacités nationales en matière de gouvernance migratoire.
Une politique fondée sur les droits humains
Selon le ministre, les actions entreprises par l’Algérie dans ce domaine s’inspirent des principes universels des droits de l’homme. D’importants moyens humains et matériels ont été mobilisés pour assurer la prise en charge des migrants en situation irrégulière, en veillant au respect de leur dignité. « Les migrants bénéficient d’un accès aux services de santé et aux campagnes de vaccination, beaucoup arrivant dans un état critique après avoir franchi nos frontières », a-t-il indiqué, soulignant la volonté de l’Algérie de préserver la solidarité, la fraternité et le bon voisinage avec les pays de la région.
Le soutien aux pays voisins, une clé de la stabilité
Saïd Sayoud a insisté sur l’importance du soutien de l’Algérie au développement économique et social des pays voisins, convaincu que le traitement durable de la migration passe par cette voie. Il a relevé que le pays fait face depuis plusieurs années à une hausse inquiétante du flux migratoire, marqué par l’arrivée de vagues successives de migrants issus principalement du Sahel, contraints de suivre des itinéraires dangereux en raison de crises politiques, sécuritaires et économiques.
Une approche équilibrée et intégrée
Face à cette situation, l’Algérie a adopté une approche globale, conciliant considérations humanitaires, sécuritaires et de développement, conformément aux orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Le ministre a rappelé que le pays reste attaché au respect des conventions et traités internationaux relatifs aux droits des migrants, tout en veillant à préserver ses intérêts et à maintenir des relations constructives avec ses voisins.
Coopération internationale et renforcement des capacités
Évoquant le projet de renforcement des capacités, Sayoud a expliqué qu’il a nécessité deux années de préparation et repose sur la transparence et le dialogue. Ce programme vise à mettre en place un système de formation durable et de qualité pour permettre aux cadres algériens de s’adapter aux évolutions régionales et internationales en matière de migration.
Ce projet s’inscrit dans une coopération constructive entre l’Algérie, l’ICMPD, ainsi que plusieurs partenaires européens, dont le Danemark, les Pays-Bas et la Suisse. « Il constitue un maillon essentiel qui sera renforcé par d’autres partenariats afin de répondre efficacement aux enjeux migratoires, dans l’intérêt national », a conclu le ministre.
