Le gouvernement Sifi Ghrieb accueille neuf femmes ministres, une avancée historique pour l’Algérie
Annoncée dimanche en fin d’après-midi, la composition du nouveau gouvernement dirigé par Sifi Ghrieb, reconfirmé Premier ministre par le président Abdelmadjid Tebboune, marque une avancée significative en matière de représentation féminine. Neuf femmes ministres siègeront désormais au sein du Conseil des ministres, contre six dans l’équipe précédente, témoignant ainsi d’une volonté claire de renforcer la place des femmes dans la haute administration du pays.
Parmi les ministres reconduites, on retrouve Soraya Mouloudji (Solidarité nationale, Famille et Condition de la femme), Houria Meddahi (Tourisme et Métiers de l’artisanat), ainsi que les secrétaires d’État Selma Bakhta Mansouri (Affaires africaines) et Karima Tafer (Mines). Seules Kaoutar Krikou et Nadjiba Djilali ont échangé leurs portefeuilles respectifs, la première passant des Relations avec le Parlement à l’Environnement et la Qualité de la vie, tandis que la seconde reprend le poste de ministre des Relations avec le Parlement.
Le remaniement s’accompagne surtout de l’arrivée de trois nouvelles ministres à la tête de secteurs traditionnellement peu représentés par des femmes. Amel Abdellatif prendra en charge le ministère du Commerce intérieur et la Régulation du marché national, Malika Ben Douda dirigera le ministère de la Culture et des Arts, et Nassima Arhab sera à la tête de l’Enseignement et la Formation professionnels. Ces nominations symbolisent une volonté affirmée de briser les stéréotypes de genre dans la sphère publique et d’élargir l’accès des femmes à des postes clés de la gouvernance nationale.
Le président Tebboune, qui avait réitéré lors de la Journée internationale de la femme en mars dernier son engagement « constant à renforcer la place de la femme dans la société et à lui permettre l’accès aux postes de haute responsabilité », concrétise aujourd’hui cette promesse. Selon lui, cette dynamique participe pleinement à l’édification d’une Algérie moderne, durable et inclusive, portée par l’ensemble de ses citoyens.
Cette augmentation du nombre de femmes ministres dans le gouvernement Sifi Ghrieb est une avancée majeure. Elle traduit la volonté politique de valoriser la contribution féminine à la transformation de l’État et de la société algérienne, tout en envoyant un signal fort aux jeunes générations sur l’importance de la participation des femmes dans la vie publique.
Dans son message adressé le 7 mars 2025, le président Tebboune soulignait déjà que « les Algériennes, avec leurs compétences et leurs qualifications, concrétisent leurs aspirations en tant que travailleuses, cadres, entrepreneures et militantes de la société civile. Elles contribuent, aux côtés des hommes, à la renaissance de l’Algérie sur un pied d’égalité ». Ce nouveau gouvernement illustre parfaitement cette ambition, avec une représentativité féminine renforcée et des responsabilités élargies à des secteurs jusque-là majoritairement masculins.
En somme, cette nouvelle équipe ministérielle s’inscrit dans une dynamique d’émancipation et d’égalité, un pas supplémentaire vers une Algérie où la place des femmes dans la gouvernance n’est plus une exception, mais une réalité concrète et pérenne.
