Estevão, le nouveau joyau brésilien qui brille déjà avec Chelsea et la Seleção
À tout juste 18 ans, Estevão Willian, plus connu sous le nom de « Messinho » au Brésil, s’impose déjà comme l’un des visages les plus prometteurs du football mondial. Transféré cet été à Chelsea en provenance de Palmeiras, le jeune ailier brésilien confirme match après match les espoirs placés en lui depuis ses débuts professionnels. Déjà impressionnant sous le maillot des Blues en Premier League, Estevão vient de franchir un nouveau cap en inscrivant son tout premier but avec la sélection nationale lors d’une victoire nette contre le Chili (3-0).
Mais au-delà de sa précocité et de ses qualités footballistiques, c’est aussi sa relation avec Carlo Ancelotti, désormais sélectionneur du Brésil, qui intrigue et fascine. Une relation humaine et professionnelle fondée sur la confiance, la liberté d’expression sur le terrain, et l’envie commune de faire progresser une nouvelle génération.
Une arrivée très attendue à Chelsea
Après plusieurs mois de rumeurs et une lutte intense entre plusieurs cadors européens, c’est finalement Chelsea qui a réussi à s’attacher les services d’Estevão, contre un montant estimé à 60 millions d’euros bonus compris. Formé à Palmeiras, le gaucher avait déjà attiré l’attention des recruteurs dès ses 16 ans grâce à ses performances époustouflantes avec les équipes de jeunes. Comparé à Messi pour sa conduite de balle, son pied gauche soyeux et sa capacité à faire des différences dans les petits espaces, il avait même hérité du surnom flatteur de “Messinho”.
Malgré son jeune âge, Estevão n’a pas tardé à montrer l’étendue de son potentiel avec Chelsea. Titularisé à plusieurs reprises dès le début de saison, il a impressionné par sa justesse technique, sa vivacité dans les un-contre-un, mais aussi par sa maturité dans le jeu. Capable de jouer à droite comme à gauche, il s’adapte rapidement aux exigences tactiques du championnat anglais, réputé pour sa rudesse et son intensité.
Un premier but symbolique avec la Seleção
Mais c’est sous le maillot du Brésil que le jeune ailier a sans doute vécu l’un des moments les plus forts de sa carrière naissante. Aligné d’entrée par Carlo Ancelotti lors du match de qualification face au Chili, Estevão a ouvert le score et inscrit son tout premier but en sélection A. Une réalisation libératrice et symbolique, preuve que sa place parmi les grands n’est pas usurpée.
Interrogé par Globo Esporte après la rencontre, le jeune prodige a livré un témoignage touchant sur sa relation avec le sélectionneur italien. « Il m’a donné toute la liberté du monde pour jouer au football, pour être moi-même », a-t-il déclaré avec sincérité. « Ressentir cette affection, tout ce qu’il représente, c’est incroyable. J’apprends de lui chaque jour. »
Ce discours reflète non seulement la gratitude d’un joueur envers son coach, mais aussi l’intelligence de gestion d’Ancelotti, qui sait encadrer les jeunes talents sans les enfermer dans un carcan tactique. « Il a l’humilité d’apprendre le portugais, d’être avec nous, de discuter avec nous. Cela nous aide à progresser encore plus », a poursuivi Estevão. Une reconnaissance rare de la part d’un jeune joueur, visiblement marqué par la bienveillance et la pédagogie du technicien italien.
Ancelotti, bâtisseur d’une nouvelle Seleção
L’arrivée de Carlo Ancelotti à la tête de l’équipe nationale brésilienne a été perçue par certains comme une curiosité, voire une provocation, tant il est rare de voir un sélectionneur étranger diriger la Seleção. Mais les premiers mois de son mandat semblent déjà donner raison à la Confédération brésilienne (CBF). Ancelotti, fort de son immense palmarès européen et de son calme légendaire, apporte une stabilité, une méthode, et surtout une capacité unique à créer de la cohésion dans les vestiaires.
L’intégration de jeunes talents comme Estevão, Endrick ou Vitor Roque se fait sans pression inutile. Ancelotti mise sur la confiance, l’écoute et l’égalité entre les cadres et les jeunes pousses. « Il n’y a pas de vanité ici. Tout le monde soutient l’équipe brésilienne. Tout le monde veut gagner », insiste Estevão, confirmant que le vestiaire vit un moment de transition harmonieuse.
Cette gestion humaine, ajoutée à l’immense expérience tactique d’Ancelotti, pourrait bien être la clé pour bâtir une Seleção ambitieuse en vue de la Coupe du monde 2026. L’Italie, l’Espagne, l’Allemagne ou encore l’Argentine ont toutes misé sur une jeunesse talentueuse pour se régénérer. Le Brésil semble enfin suivre la même voie, avec Estevão en porte-drapeau.
Le futur du Brésil a déjà commencé
En quelques mois seulement, Estevão est passé du statut de grand espoir à celui de valeur montante confirmée. À Chelsea, il s’impose progressivement comme un titulaire potentiel, tout en apprenant à évoluer dans l’un des championnats les plus exigeants du monde. En sélection, il est déjà perçu comme un élément capable de faire basculer les matchs.
Le jeune ailier incarne cette nouvelle génération brésilienne que beaucoup attendaient : technique, rapide, intelligente, mais aussi disciplinée et mature. Ce qui frappe chez Estevão, ce n’est pas seulement son talent brut, mais sa lucidité, sa capacité à comprendre les attentes, à s’intégrer dans un collectif, à apprendre de ses coéquipiers comme de son entraîneur.
Alors que les regards se tournent vers la prochaine Copa América et les qualifications pour la Coupe du monde, le nom d’Estevão revient avec insistance dans les discussions. Certains voient déjà en lui un futur Ballon d’Or, d’autres appellent à la prudence. Mais une chose est certaine : le Brésil tient là un joyau, et Carlo Ancelotti semble être l’homme idéal pour le polir.
