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L’Algérie prépare la 4e Conférence africaine des start-up avec l’appui de l’OMC

Alger, septembre 2025 – L’Algérie s’apprête à accueillir en décembre prochain la quatrième édition de la Conférence africaine des start-up, un rendez-vous continental qui s’annonce particulièrement stratégique grâce à la participation attendue de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). C’est ce qu’a annoncé, ce week-end, le ministère de l’Économie de la Connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises dans un communiqué officiel.

À cette occasion, le ministre Noureddine Ouadah a rencontré, dimanche à Alger, Mme Dorothy Tembo, directrice exécutive adjointe de l’OMC. La réunion, tenue au siège de l’incubateur public Algérie Venture à Dely Ibrahim, a permis d’explorer de nouvelles pistes de coopération. L’OMC, via son agence conjointe, l’International Trade Centre (ITC), pourrait ainsi proposer des programmes conjoints destinés à accompagner les jeunes pousses algériennes et africaines vers l’internationalisation.

Selon le communiqué ministériel, ces échanges ont permis d’identifier plusieurs axes de collaboration, notamment l’élaboration de formations en entrepreneuriat, le soutien à l’ouverture des marchés internationaux et la participation active des agences de l’OMC à la conférence de décembre.

Encourager l’innovation universitaire

En marge d’une autre conférence, organisée samedi par l’African Trade and Investment Fair (IATF) autour de la dynamique des start-up en Afrique, le ministre Noureddine Ouadah a réaffirmé l’importance d’intégrer l’entrepreneuriat dans le monde universitaire. Il a rappelé la création de près de 100 incubateurs au sein des universités et grandes écoles algériennes, destinés à accompagner aussi bien les étudiants algériens que ceux issus d’autres pays africains.

Toutefois, il a reconnu que le véritable défi reste de motiver les universitaires – enseignants comme étudiants – à s’engager dans la création de start-up. Le ministère entend ainsi renforcer les dispositifs incitatifs et améliorer l’environnement d’investissement pour ces jeunes entreprises innovantes.

Un écosystème en construction

Lors d’une table ronde consacrée aux opportunités offertes par l’écosystème technologique africain, le professeur M. Doufen, conseiller auprès du ministre et membre du Conseil scientifique de l’incubateur Algérie Venture, a souligné la richesse des perspectives d’investissement dans des secteurs clés comme l’éducation, la santé, l’énergie ou les transports.

Il a toutefois mis en garde contre une dépendance excessive à l’accompagnement public. « Le rôle de l’État est de créer les conditions du succès, mais c’est aux entrepreneurs d’en tirer profit », a-t-il affirmé. L’objectif final reste de permettre aux start-up de devenir des entreprises solides et autonomes, capables de s’imposer durablement sur le marché.

Avec cette prochaine conférence africaine, Alger espère donc consolider son rôle de hub régional de l’innovation et du numérique, tout en renforçant les ponts entre les start-up africaines et les institutions internationales.

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