Sud algérien : plus de 300 km de routes en cours de réhabilitation à Adrar et In Salah
Le ministère des Travaux publics et des Infrastructures de base a annoncé hier la mise en œuvre d’un vaste programme de remise à niveau des réseaux routiers dans les wilayas d’Adrar et d’In Salah. Ce chantier concerne plus de 300 kilomètres de routes nationales, dont la réhabilitation est qualifiée de « stratégique » par la tutelle, en raison de son impact sur le développement économique et la sécurité des usagers.
Des routes vitales sous pression
Le communiqué du ministère souligne que le réseau routier du sud du pays est soumis à des conditions climatiques extrêmes et à une forte augmentation du trafic, en particulier celui des poids lourds. La préservation et la modernisation de ces infrastructures apparaissent ainsi comme un enjeu majeur pour l’intégration économique nationale.
Concrètement, le programme prévoit la réhabilitation de 310 kilomètres de routes nationales, ainsi que le renforcement de plusieurs tronçons. Dans la wilaya d’Adrar, il s’agit notamment :
• de la route nationale (RN-06) entre Reggane et la limite de Bordj Badji Mokhtar, sur 125 km ;
• de la RN-52 reliant Reggane, Aoulef et In Salah, sur 60 km ;
• du tronçon Adrar–Aoulef, sur 40 km.
Dans la wilaya d’In Salah, le projet porte sur :
• la réhabilitation de la RN-01 sur 35 km ;
• la modernisation de la liaison In Salah–El Meniaâ sur 50 km ;
• ainsi que le renforcement de la RN-52 en direction d’Adrar.
Appel à lever les contraintes administratives
Sans avancer de calendrier ni d’estimation financière, le ministère a rappelé que l’État consacre des budgets importants à l’entretien du réseau routier national, présenté comme un levier de développement durable. Des instructions fermes ont été données aux Directions des travaux publics (DTP) afin de lever toute contrainte administrative ou technique pouvant retarder l’avancement des projets.
Le communiqué précise également que les doléances des entreprises seront prises en charge afin de leur permettre de respecter leurs engagements contractuels.
Adapter les routes aux conditions extrêmes du Sud
Le ministère insiste sur la nécessité de concevoir et d’exécuter les travaux en tenant compte des conditions climatiques particulières du sud du pays. Les nouvelles infrastructures devront intégrer des technologies capables de résister aux fortes variations de températures et d’assurer une meilleure durabilité des revêtements routiers.
Cette stratégie vise à améliorer la qualité des infrastructures, renforcer l’attractivité économique des régions sahariennes et garantir la sécurité des usagers