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Reconnaissance imminente de l’État de Palestine : la France maintient sa position, la Finlande rejoint le processus malgré les pressions

À l’approche de l’Assemblée générale de l’ONU, où la France prévoit d’annoncer officiellement la reconnaissance de l’État de Palestine, les tensions diplomatiques s’intensifient. De nouveaux pays, comme la Finlande, se rallient à cette initiative, malgré les fortes pressions exercées par Israël et les États-Unis, fermement opposés à cette reconnaissance.


Une date symbolique et un tournant diplomatique

La reconnaissance officielle par la France devrait intervenir le 22 septembre, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, qui s’ouvre le 9 septembre à New York. Ce moment marque un tournant historique dans les relations internationales, et particulièrement dans le dossier israélo-palestinien, alors que la solution à deux États refait surface dans les discussions diplomatiques.

C’est dans ce contexte que s’inscrit la conférence internationale sur la solution à deux États, coorganisée par la France et l’Arabie Saoudite, qui prend de plus en plus d’ampleur sur la scène diplomatique mondiale.


Une dynamique de soutien croissant malgré des divisions internes

Vendredi, la Finlande a annoncé son intention de rejoindre le processus menant à la reconnaissance de l’État palestinien, aux côtés de la Belgique, de l’Australie et du Canada. Toutefois, le gouvernement finlandais reste divisé. Si la ministre des Affaires étrangères Elina Valtonen a affirmé que la Finlande « s’engage à reconnaître l’État de Palestine à un moment donné », elle n’a avancé aucune date précise. Des partis comme les Chrétiens-démocrates ou le Parti des Finlandais (extrême droite) y sont farouchement opposés.


Une opposition ferme d’Israël et des États-Unis

La position française, bien qu’attendue depuis longtemps, suscite une vive réaction d’Israël, qui tente par tous les moyens d’infléchir la décision de Paris. Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a déclaré que la visite du président Emmanuel Macron en Israël était suspendue tant que la France ne revenait pas sur sa position :

« Tant que la France poursuivra ses initiatives allant à l’encontre des intérêts d’Israël, une telle visite n’aura pas lieu », a-t-il affirmé.

La Belgique, également sur le point de reconnaître l’État palestinien, a aussi été ciblée. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a accusé son homologue belge Bart De Wever de faire preuve de faiblesse, l’accusant de vouloir « calmer le terrorisme islamiste en sacrifiant Israël ».

Du côté américain, le nouveau secrétaire d’État, Marco Rubio, a mis en garde contre une telle reconnaissance, évoquant le risque de représailles israéliennes, notamment par l’annexion de territoires en Cisjordanie. Une déclaration perçue comme une forme de chantage diplomatique, alors que plusieurs sources indiquent qu’un plan d’annexion est bel et bien en cours de préparation au sein du gouvernement israélien.


Une reconnaissance symbolique, mais aux implications géopolitiques majeures

Pour les pays engagés dans ce processus, la reconnaissance de l’État de Palestine est avant tout une prise de position politique et symbolique en faveur d’un règlement pacifique du conflit israélo-palestinien. Elle s’inscrit dans une volonté de relancer la solution à deux États, souvent évoquée mais rarement concrétisée sur la scène internationale.

Dans un contexte de tensions régionales accrues et de blocages diplomatiques persistants, la position de la France, membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, reste centrale. Elle pourrait influencer d’autres capitales européennes et faire basculer le rapport de force diplomatique autour de la question palestinienne.

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