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Vers une numérisation de la santé : lancement des projets INS et dossier médical électronique

Un pas décisif vient d’être franchi dans le processus de modernisation du secteur de la santé en Algérie. Selon un communiqué du Haut-Commissariat à la numérisation, une réunion de travail tenue avec des responsables du ministère de la Santé a permis de jeter les bases d’un vaste chantier : la dématérialisation de la gestion et du suivi des actes médicaux.

Deux projets structurants sont au cœur de cette réforme. D’une part, l’Identifiant national de santé (INS), un numéro unique à 18 chiffres attribué à chaque patient — qu’il soit citoyen algérien ou étranger résidant sur le territoire. Ce code contiendra des informations essentielles telles que l’âge, la commune de résidence ou encore le genre de l’usager. D’autre part, la mise en place d’un Dossier électronique médical (DEM), consultable par les médecins afin de disposer d’un historique complet et sécurisé des antécédents de leurs patients.

Des objectifs clairs : efficacité et sécurité

Le projet, déjà évoqué en juin 2024 par le ministère de la Santé, vise à améliorer le quotidien des praticiens en leur donnant accès à des données fiables et centralisées. « L’INS permettra au médecin traitant de consulter directement le dossier électronique du malade et d’éviter ainsi des erreurs médicales », avait expliqué en janvier dernier le directeur des systèmes d’information du ministère, Mouhoub Messoudi.

Une phase pilote est prévue dans les établissements publics, avant une extension au secteur privé. La sécurisation des échanges de données, quant à elle, sera assurée par l’Autorité nationale de protection des données à caractère personnel.

Vers l’ordonnance numérique

Au-delà de la simplification des démarches médicales, cette numérisation ouvre la voie à une autre avancée attendue : l’ordonnance électronique. Le Syndicat national des pharmaciens d’officine (Snapo) plaide depuis longtemps pour cet outil, qui permettrait de mieux contrôler la délivrance de médicaments sensibles, notamment les psychotropes.

« Chaque prescription devrait être enregistrée sur une plateforme sécurisée, et la version papier comporter un code QR que le pharmacien pourra scanner pour en vérifier l’authenticité », explique le président du Snapo, Sami Tirache. Selon lui, ce système réduirait drastiquement les risques de fraude liés aux ordonnances falsifiées ou volées.

Une commission pour le suivi

Afin d’accompagner la mise en œuvre, une commission de suivi a été installée. Elle aura pour mission de contrôler et d’évaluer l’avancement du projet sur le terrain.

Bien qu’aucune date officielle de lancement ne soit encore annoncée, la numérisation du système de santé s’impose déjà comme une priorité partagée par les autorités, les médecins et les pharmaciens, convaincus qu’elle constitue une réponse efficace aux défis quotidiens rencontrés dans la prise en charge des patients

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