Hydrogène vert : un projet pionnier de fabrication d’électrolyseurs en Algérie avec l’appui du groupe koweïtien Metro Holding
Le marché algérien de l’hydrogène vert continue de susciter un intérêt croissant, aussi bien sur le plan régional qu’international. Alors que les grands groupes européens concentrent leurs efforts sur la production de cette énergie propre, un projet novateur en provenance du Koweït pourrait bien repositionner l’Algérie comme un acteur industriel majeur du secteur. En effet, le groupe Metro Holding Company envisage de lancer, pour la première fois en Algérie, une unité de production d’électrolyseurs – composants essentiels dans le processus de fabrication de l’hydrogène vert.
Ce projet stratégique a été présenté ce lundi au ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, par le président du Conseil d’administration de Metro Holding, Cheikh Abdullah Nasser Sabah Al-Ahmed Al-Sabah. D’après un communiqué officiel du ministère, le représentant de la société koweïtienne a détaillé les grandes orientations du projet, notamment en matière de transfert de technologie et de localisation industrielle des équipements sur le sol algérien.
Un tel investissement représente une avancée significative pour la filière nationale de l’hydrogène vert, qui amorce une montée en puissance. En réduisant la dépendance aux importations d’électrolyseurs, cette initiative contribuera à renforcer la compétitivité de l’Algérie sur le marché mondial de l’hydrogène, en particulier en matière de coût de production de la « molécule verte ».
Ce projet industriel intervient à un moment charnière, alors que l’Algérie s’apprête à lancer un ambitieux programme de production d’hydrogène vert. Ce dernier vise une capacité de 40 TWh, soit l’équivalent de 1,2 million de tonnes par an. Ce plan s’appuie sur la montée en puissance des énergies renouvelables, notamment la mise en œuvre progressive du premier volet du programme solaire national.
En parallèle, l’environnement réglementaire et économique se montre de plus en plus favorable aux investissements dans ce domaine. Le développement graduel d’un marché pour l’hydrogène vert s’accompagne d’initiatives conjointes entre l’Algérie et ses partenaires européens, comme le projet du corridor SoutH2. Avec une capacité de transport estimée à 4 millions de tonnes par an, cette future infrastructure jouera un rôle stratégique dans la sécurité énergétique régionale, en complément des gazoducs reliant déjà l’Algérie à l’Europe.
L’arrivée du groupe Metro Holding Company marque ainsi une nouvelle étape dans la structuration de la chaîne de valeur de l’hydrogène vert en Algérie. Après des avancées notables dans les secteurs du gaz et du pétrole, le pays se dote désormais d’un nouveau levier industriel pour affirmer son rôle d’acteur incontournable dans le mix énergétique européen, alliant gaz naturel, électricité verte et désormais, hydrogène propre.
