Tragédie de Oued El Harrach : Le bus accidenté n’était pas autorisé à circuler
Le procureur de la République près le tribunal de Dar El Beïda à Alger a tenu une conférence de presse au cours de laquelle il a présenté les premiers résultats de l’enquête sur l’accident dramatique survenu vendredi dernier, lorsqu’un bus de transport de voyageurs s’est renversé dans le lit de l’oued El Harrach.
Selon le procureur, le bilan est lourd : 18 personnes ont perdu la vie, dont quatre femmes, et 25 autres ont été blessées à des degrés divers.
Il a précisé que la brigade de lutte contre la grande criminalité de Bab Ezzouar a été chargée d’ouvrir une enquête préliminaire sous la supervision du parquet. Des experts de l’Institut national de criminologie et de criminalistique de la Gendarmerie nationale ont, par ailleurs, été sollicités pour effectuer une expertise mécanique approfondie sur le véhicule accidenté.
De graves infractions relevées
Les premières investigations ont mis en évidence plusieurs infractions majeures ayant contribué à la catastrophe, parmi lesquelles :
• Non-respect des règles de sécurité et de prudence imposées par la loi.
• Surcharge du bus, qui transportait 45 passagers, soit au-delà de sa capacité autorisée.
• Les images des caméras de surveillance ont montré que le véhicule était bondé, avec des voyageurs entassés dans les allées, près du chauffeur, et même devant la porte de descente — une situation illégale engageant la responsabilité du conducteur et du receveur.
• Absence d’autorisation de circulation, le bus ayant déjà fait l’objet d’une décision de suspension temporaire émise par la direction des transports de la wilaya d’Alger.
• Remise du véhicule à un chauffeur dépourvu des qualifications légales nécessaires pour le conduire.
En ce qui concerne la cause directe de l’accident, le procureur a expliqué qu’elle est liée à une panne mécanique du système de direction, qui a provoqué la perte de contrôle du bus et son renversement
