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SNAPO demande une réunion avec le ministre de la Santé pour répondre aux inquiétudes des pharmaciens

Au lendemain d’une réunion jugée « positive » avec Ouacim Kouidri, ministre de l’Industrie pharmaceutique, le Syndicat national des pharmaciens d’officine (SNAPO) appelle à une rencontre similaire avec le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi. Sami Tirache, président du syndicat, a annoncé qu’un bureau national se réunira le 16 août à Alger afin d’évaluer la situation et prendre les mesures nécessaires.

La profession traverse une période difficile, avec des problèmes sociaux et professionnels qui se sont aggravés au fil des vingt dernières années, selon M. Tirache. Parmi les sujets prioritaires à traiter figurent le numerus clausus, la situation du pharmacien assistant, les gardes de nuit, la rémunération, ainsi que la mise à jour du code de déontologie.

Le SNAPO exprime de fortes réserves sur une possible modification du numerus clausus, qui limiterait le nombre de pharmacies en fonction de la population. Une telle modification, redoute le syndicat, conduirait à une prolifération non maîtrisée de nouvelles officines, particulièrement dans les zones urbaines, au détriment de la qualité du service et de la santé publique. Actuellement, la réglementation fixe un ratio d’une pharmacie pour 5000 habitants, ratio souvent non respecté sur le terrain, notamment dans des villes comme Tlemcen où la densité atteint une pharmacie pour 1350 habitants. Par ailleurs, la formation annuelle de 4000 pharmaciens officinaux dépasse largement la capacité d’absorption des pharmacies.

Les pharmacies font face à une baisse des bénéfices liée à la réduction des prix des médicaments, tandis que leurs charges augmentent. « 80 % des pharmacies sont à un stade critique », insiste le président du SNAPO, pointant un malaise particulièrement marqué dans les grandes villes.

Sur un point positif, la réunion avec le ministre de l’Industrie pharmaceutique a permis d’éclaircir les inquiétudes autour de la réforme des procédures d’importation des matières premières. L’industrie bénéficie désormais d’un « couloir vert » qui garantit des procédures administratives accélérées (48 heures, voire moins de 24 heures), assurant ainsi la disponibilité des médicaments.

Par ailleurs, la relance de l’ex-Observatoire de veille sur la disponibilité du médicament a été annoncée, sous une nouvelle forme d’« organisme national ». Sa mission, toujours d’actualité, sera de surveiller et d’anticiper les tensions éventuelles sur le marché des médicaments, avec une première réunion prévue en septembre.

Concernant la lutte contre les fraudes, jugées heureusement rares, le syndicat et le ministère convergent vers une action rapide. Le ministre a insisté pour que toute pratique frauduleuse soit immédiatement signalée afin que les services d’inspection interviennent sans délai.

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