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France-Algérie : tensions autour des restrictions imposées aux diplomates algériens pour l’accès aux valises diplomatiques

Un nouveau différend diplomatique éclate entre la France et l’Algérie à propos des mesures récemment proposées par le ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères concernant la gestion des valises diplomatiques des représentants algériens en France. Ces mesures, qualifiées de « temporaires » par Paris, suscitent une vive opposition à Alger, qui y voit une violation grave des accords internationaux et bilatéraux.

Traditionnellement, la valise diplomatique bénéficie d’un statut particulier, protégé par la jurisprudence diplomatique et les conventions internationales, notamment l’article 27 de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques et consulaires. Aucun pays, même en période de fortes tensions comme la Guerre froide, n’avait osé remettre en cause ce principe fondamental.

Or, les nouvelles règles françaises imposeraient aux diplomates algériens des restrictions inédites et discriminatoires : un contrôle renforcé à l’entrée des zones aéroportuaires réservées, une présence sécuritaire obligatoire lors du dépôt ou du retrait des valises, ainsi qu’un préavis de 48 heures pour obtenir une autorisation de déplacement dans ce cadre. Ces mesures ne s’appliqueraient qu’aux représentants algériens, alors que les autres missions diplomatiques en France en sont exemptées.

Selon des sources proches du dossier, cette décision va au-delà d’une simple violation juridique : elle constitue une provocation qui touche à la souveraineté de l’Algérie. En outre, seul le cas de l’ambassade algérienne à Paris est visé, tandis que les consulats algériens répartis sur le territoire français, confrontés à des problématiques similaires, sont ignorés.

Face à cette situation, l’Algérie exige la restitution des accès aux zones réglementées dans les aéroports pour ses diplomates, afin qu’ils puissent librement déposer ou retirer les valises diplomatiques. Cette demande est assortie d’un avertissement clair : en cas de maintien des mesures françaises, Alger se réserve le droit de prendre des mesures symétriques à l’encontre des diplomates français.

L’Algérie, attachée à la sauvegarde de sa souveraineté et à la dignité de ses représentants, refuse catégoriquement toute restriction discriminatoire qui porterait atteinte à ses droits diplomatiques, acquis au prix du sacrifice de ses martyrs. Ce dossier marque une nouvelle phase de tensions dans les relations entre les deux pays, déjà fragilisées par plusieurs contentieux récents.

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