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Conférence mondiale sur l’IA à Shanghai : l’Algérie plaide pour une gouvernance équitable et inclusive de l’intelligence artificielle

Par : Amani H.

Représentée par le ministre de l’Économie de la connaissance, des Startups et des Micro-entreprises, Noureddine Ouaddah, l’Algérie a activement participé à la Conférence mondiale sur l’intelligence artificielle (IA), tenue du 26 au 28 juillet 2025 à Shanghai (Chine), avec un message fort en faveur d’une gouvernance mondiale juste de l’IA.

Lors du Forum de haut niveau sur la gouvernance de l’IA, présidé par le ministre chinois de la Science et de la Technologie, Noureddine Ouaddah a souligné les avancées réalisées par l’Algérie en matière de développement de l’intelligence artificielle, tout en insistant sur l’importance de construire un cadre réglementaire international équitable. Celui-ci, a-t-il expliqué, doit non seulement équilibrer les intérêts des grandes puissances technologiques, mais aussi protéger les pays en développement contre une fracture numérique grandissante.

Une stratégie nationale proactive

Dans son allocution, M. Ouaddah a présenté les initiatives structurantes menées par l’Algérie pour bâtir un écosystème numérique robuste. Il a notamment cité :

  • La création du Conseil Supérieur de l’Intelligence Artificielle, chargé d’orienter les politiques publiques en matière d’IA ;
  • Le lancement d’écoles supérieures spécialisées dans les technologies avancées ;
  • L’intégration de l’intelligence artificielle dans les priorités des politiques de startups, comme en témoigne son rôle central lors de la Conférence africaine des startups organisée en Algérie.

Le ministre a affirmé que l’Algérie ambitionne de jouer un rôle moteur au niveau africain et international, dans la promotion d’un usage responsable, souverain et inclusif des technologies d’intelligence artificielle.

Un appel à la solidarité numérique

Au Forum sur les politiques, le dialogue et la coopération en matière d’IA, Noureddine Ouaddah a alerté sur les risques d’exclusion numérique qui pèsent sur de nombreux pays du Sud. Ces nations, a-t-il souligné, regorgent pourtant de jeunes talents capables de contribuer significativement à l’innovation mondiale, à condition de bénéficier d’un accès équitable aux technologies, aux données et aux plateformes de coopération.

Il a ainsi plaidé en faveur d’une véritable coopération internationale, axée sur :

  • Le transfert de technologie au profit des pays en développement ;
  • La formation de ressources humaines qualifiées ;
  • Le partage équitable des bénéfices issus de l’exploitation de l’IA.

L’Algérie, une voix africaine pour une IA éthique

À travers cette participation de haut niveau, l’Algérie confirme son positionnement en tant que pays émergent engagé dans la gouvernance éthique et inclusive de l’IA. Elle appelle à un multilatéralisme numérique où les pays en développement ne sont pas de simples consommateurs, mais des acteurs à part entière de la révolution technologique mondiale.


L’intervention algérienne à Shanghai s’inscrit dans une vision de long terme : faire de l’intelligence artificielle un levier de développement souverain, équitable et durable pour l’ensemble des nations.

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