Étude universitaire : les régions steppiques et sahariennes, un pilier stratégique pour la sécurité alimentaire
Les régions steppiques et désertiques d’Algérie sont désormais perçues comme une base essentielle du soutien financier et alimentaire du pays, selon une étude conjointe menée par Belhachemi Elalia, Bedhiaf Sahel et Kedatsa Aïcha, enseignantes à l’université Blida 2.
Face à une population dépassant les 46 millions d’habitants en 2024, les chercheuses soulignent l’urgence d’accorder une attention sérieuse et structurée à ces vastes étendues du Sud, longtemps marginalisées dans les politiques de développement.
L’étude met en lumière le tournant stratégique vers l’agriculture saharienne, considérée comme la solution la plus adaptée pour renforcer la sécurité alimentaire du pays. Cette orientation se substitue à d’anciennes politiques agricoles, notamment le système de subventions, aujourd’hui abandonné.
Toutefois, les universitaires alertent sur des défis persistants, tels que le manque d’infrastructures de transport pour la commercialisation des produits agricoles, un frein majeur au développement de l’agriculture dans ces zones.
Elles appellent à une révision des programmes de soutien gouvernementaux, en particulier ceux destinés au secteur agricole, pour en améliorer l’efficacité. L’étude préconise aussi de stimuler l’installation de jeunes agriculteurs dans le Sud par le biais d’incitations attractives et de conditions de vie favorables.
Ces recommandations s’inscrivent dans une vision globale visant à revaloriser le potentiel agricole du Sud algérien, considéré comme un levier clé de la souveraineté alimentaire nationale.
